Pixelismus
Nil Yalter, 1996.
Ensemble de 24 peintures, huile sur toile, 47 x 42 cm chaque, vidéo numérique, couleur, son, durée 9’54’’.
Vue de l’exposition « TRANS/HUMANCE », MAC VAL 2019.
Photo © Margot Montigny.

Programmation du dernier jour de l’exposition de Nil Yalter « TRANS/HUMANCE »

Dimanche 9 février 2020
15h – 18h
Programmation gratuite avec le billet d‘entrée au musée

- 15h, conférence de Nil Yalter
Artiste militante née en 1938, le critique d’art Georges Boudaille écrivait d’elle en 1979 : « Nil Yalter se veut un instrument, un amplificateur, en faveur de thèmes quasi obsessionnels : la situation de tous les travailleurs immigrés et la situation de la femme dans toutes les sociétés ».
Conférence traduite en LSF.

- 15h – 18h, performance de Natalia Jaime-Cortez
« Elle a comme une petite balle blanche dans les bras »*
Performance de Natalia Jaime-Cortez créée pour l’œuvre La fascination de la faille de Hugo Aveta à l’occasion du finissage de l’exposition.
* Winnie dans Oh les beaux jours de Samuel Beckett qui vient d’apercevoir une fourmi et s’exclame : « Tiens qu’est-ce que je vois là ? On dirait de la vie ! Une fourmi ! Willie, une fourmi vivante ! Elle s’est sauvée ! Ah la revoilà ! Elle a comme une petite balle blanche dans les bras ».
« Déposer mon corps à 9 mois de grossesse sur une grande quantité d’argile meuble. Emprunter la terre de ce poids. Je veux éprouver ce corps si étrange et si particulier, si rare pour moi mais aussi pour la performance. Il serait supposé qu’à ce stade je me repose. Je vais donc me déposer. L’immobilité est difficile, la mobilité aussi. Que va-t-il se passer ?
J’ai pensé à Winnie dans Oh les beaux jours de Samuel Beckett, a son étrange et radieuse fixité, je lui emprunte cette citation pour titre, pour dire que cela vient de là aussi, que je me charge de ces mots pour être auprès de l’œuvre de Hugo Aveta, sous son pont calciné et asséché, en poids et en matière, en abandon et en densité.
Il y a beaucoup de ponts imaginaires pour relier et retenir les fils d’une identité. »
Natalia Jaime-Cortez

- 15h – 18h, restitution des étudiantes du DSAA de Chérioux.
Depuis 2012, Nil Yalter réalise des campagnes d’affichage sauvage d’images extraites de son œuvre La communauté des travailleurs turcs à Paris (réalisée en 1976-77) sur lesquelles elle inscrit manuellement à la peinture rouge la phrase « C’est un dur métier que l’exil » (extrait d’un poème éponyme de Nâzim Hikmet).
Plusieurs occurrences ont eu lieu depuis cette date, dans plusieurs villes et pays (Espagne, Autriche, Inde…etc.).
Durant l’exposition « TRANS/HUMANCE » au MAC VAL, une campagne d’affichage est organisée dans la ville de Vitry-sur-Seine, en partenariat avec les étudiantes de 1ere année du Diplôme supérieur d’arts appliqués Design d’espace - Alternatives Urbaines du Lycée polyvalent Adolphe Chérioux. Sur les affiches, collées dans l’espace urbain dans des zones préalablement choisies par les étudiantes, sera inscrite la phrase-slogan traduite dans les 10 langues les plus parlées à Vitry.
À l’occasion du dernier jour de l’exposition, une documentation et une restitution du projet sont présentées au MAC VAL, en compagnie de l’artiste et des étudiantes participantes.

- 16h, visite à trois voix de l’exposition de Nil Yalter
En langage gestuel, français et LSF, avec Levent Beskardes, artiste et comédien sourd dans l’exposition « TRANS/HUMANCE ».

- 17h30
Lancement de Entretien avec Nil Yalter.
Discussion entre Nil Yalter et Fabienne Dumont, suivie d’une séance de signatures.
Disponible en librairie, le premier ouvrage de la collection d’entretiens avec les Prix d’honneur AWARE est consacré à Nil Yalter, en parallèle de son exposition "TRANS/HUMANCE" au MAC VAL.
Co-éd. Manuella éditions / AWARE, 2019. Entretien avec Nil Yalter a bénéficié du soutien de Tania Assaf, de l’ADAGP et du soutien à l’édition du Centre national des arts plastiques – Cnap.