Sans titre (extrait), 2023
Gouache sur papier
Photo © Jean-Louis Losi

À venir - « Tu hurles quelque chose à la mode »

Exposition de Fabienne Gaston-Dreyfus du 15 novembre 2025 au 21 septembre 2026

Inauguration le samedi 15 novembre à 17h30.


Cette exposition de Fabienne Gaston-Dreyfus nous invite à découvrir et parcourir l’œuvre vibrante et vivante de l’artiste, à l’occasion de l’estampe crée en 2024 en hommage à la Roseraie du Val-de-Marne et ayant intégré la collection du MAC VAL.

« Un titre comme une invitation porte en lui souvent sa perplexité. De mystère, ce serait trop dire, pourtant « Tu hurles quelque chose à la mode » a l’étrange sonorité de la peinture qui aurait tout d’un haussement de ton. La parole comme sport de combat. « Tout se passe ici, dit l’artiste. Le terrain est limité, comme un ring de boxe. » Personne ne sait très bien qui, dans cette adresse ou dans ce jeu, ne se laisse pas faire, si c’est le support (toile ou papier) ou si c’est la main gauche ou la main droite qui essaye d’intimider le geste en refusant de lui céder sa place. D’ailleurs la peinture de l’artiste n’hésite pas entre la forme et le geste, elle pèle l’un et l’autre.

Les couleurs disent tout autre chose, elles auraient intériorisé la suavité de Fragonard ou alors celle de Guston à moins qu’il ne soit préférable de parler de de Kooning et de tout ce qui s’est passé depuis. Comment le caractère combatif peut-il encore s’accommoder de telles mignardises ? De l’expressionnisme abstrait, Fabienne Gaston-Dreyfus aura conservé l’idée que l’œuvre est un combat et que l’artiste n’aurait d’autre choix, selon ses propres mots, que de gagner du terrain ou alors de le défendre.
C’est donc un parcours ambidextre quand la main droite construit et que la main gauche ressent, laissant la possibilité à chaque fois de déterminer ce qui relève de l’un ce qui relève de l’autre, de la construction ou de la sensation lorsque l’une s’écrase contre l’autre. L’exposition est exactement imprégnée de cela, des contradictions fructueuses d’un combat purement abstrait et des voltefaces d’une artiste qui ne croit pas que sa peinture soit gestuelle, elle imagine qu’elle gesticule, ce qui est très différent. »

Nicolas Surlapierre

Commissariat Nicolas Surlapierre et Lahouari Mohammed Bakir, assistés de Fati Konaté

Flyer
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