Au départ de ce projet, un roman de Valentine Goby, L’île haute, publié en 2022. Etudié par leur professeur en cours, les élèves se sont appropriés ce roman qui conte le parcours initiatique d’un garçon de douze ans des Batignolles, Vadim, voyageant dans les montagnes enneigées. Le roman témoigne de la transformation intérieure du jeune garçon à travers la beauté subjuguante de la nature et sa force, exploitant ainsi une approche poétique du paysage sensible. Suite à cela, à travers l’univers poétique de l’artiste Lucie Douriaud, ils ont pu engager un projet autour de cette notion de paysage, l’un des cinq genres mis en scène dans l’exposition « Le genre idéal ». Les paysages décrits par Vadim entrent en résonnance avec la vision du paysage de Lucie Douriaud, incarnant une « troisième nature » qui constitue cette ambivalence entre la nature et l’action humaine, et résonne également avec la section dédiée de la collection du MAC VAL, rebaptisée « Les horizons », où ce sont les gestes qui font paysage.
Les élèves ont tout d’abord recyclé des T-shirts en jersey, de la matériauthèque de l’artiste, pour créer des bobines de fils. Ce processus créatif est fondé sur la transformation d’objets du quotidien, issus d’un recyclage méthodique, produisant ainsi de nouvelles formes sérielles et de nouveaux volumes articulés à l’échelle de l’espace. Ils ont ensuite fabriqué des métiers à tisser de différentes tailles en bois et clous, exposés en regard de l’œuvre. Aux gestes de martellement ont suivi les gestes de tissage et de nouage, pour constituer in fine une installation collective évoquant le manteau blanc d’un paysage montagneux. Finalement, leurs œuvres traduisent les expériences de certains paysages et propose une nouvelle façon de construire un dialogue entre ces émotions.
Pour aller plus loin consultez le site de Lucie Douriaud