« Chronique iconographique »

Projet de Florence Poirier Nkapa avec la classe de seconde Arts et Design du Lycée Adolphe Chérioux de Vitry-sur-Seine.

Septembre – octobre 2024

Le MAC VAL souhaitait engager avec Florence Poirier Nkapa et les élèves de seconde une réflexion sensible sur l’un des cinq genres présents dans l’exposition « Le genre idéal », celui de la nature morte. Souvent considéré comme mineur, ce genre est mis en valeur par les élèves par l’estampe et la linogravure en noir et blanc. A travers le motif de la fleur et du végétal, il questionne la frontière entre création et art appliqué, permettant d’en révéler le renouveau au sein de la création contemporaine. Ensemble, ils ont élaboré une œuvre plurielle dans laquelle le geste de gravure se lie à celui de l’écriture, à travers un projet qu’ils ont menés de l’élaboration à la production.

Cette découverte de l’univers artistique de l’artiste s’est caractérisée par une approche ludique et intime, en s’appuyant sur une photographie personnelle apportée par les élèves. Ils se sont dans un premier temps appropriés le motif par le dessin. Ils l’ont transformé et ont joué avec les échelles puis ont reporté le dessin sur une plaque de linogravure. S’est ensuite engagé un travail de gravure où les parties creuses apparaissent blanches et les zones laissées intactes retenant l’encre, apparaissent noires. Guidés par l’artiste, les élèves ont ensuite effectué un travail de stylisation du motif en expérimentant différents gestes graphiques pour donner une texture et un rythme à leur monotype. Le projet s’est achevé par la phase d’impression à la main sur papier gravure. À la suite de l’encrage de la plaque, qui réclame d’exercer une pression uniforme, se met en place la phase de révélation de l’image. Cette étape finale, où les vides et les pleins s’inversent, réserve une part de découverte !

« Ainsi celui qui fait parfaitement des paysages est au-dessus d’un autre qui ne fait que des fruits, des fleurs ou des coquilles. » Félibien, Préface des Conférence de l’Académie, 1667.