« 6 mètres avant Paris »

Exposition d’Eustachy Kossakowski
Du 22 avril au 28 mai 2017
Vernissage vendredi 21 avril 2017, 18h30

157 clichés de la collection du Musée Nicéphore Niepce.
Dans le cadre du Mois de la Photo du Grand Paris
En partenariat avec l’Institut Polonais de Paris
.

Présentation

« Nos jambes étaient plantées dans les banlieues, mais nos regards touchaient légèrement Paris dans la lentille de l’appareil et s’y laissaient aller »

Anka Ptaszkowska1

Paris, PARIS ! Comme une terre promise, comme le graal, pour ceux qui fuyant leur terre natale élisent une nouvelle vie. Tel est le sens de l’oeuvre magistrale de d’Eustachy Kossakowski, conceptuelle et néanmoins terriblement sensible, poignante. En effet, avec son épouse Anka, le photographe quitte la Pologne en 1970 et décide de s’installer à Paris, ville rêvée et fantasmée.
Cette longue approche pour en être, pour y vivre se traduit dans ses 157 prises de vue, toutes élaborées avec un même système, à exactement 6 mètres d’éloignement de sa frontière, à une distance qui permet d’envisager et de faire de chaque panneau d’entrée de (La) ville le sujet de l’image et de l’oeuvre : un programme, un espoir, une joie, une crainte. Que recouvrent ces 6 mètres, telle une distance infranchissable, l’espace du respect, le frisson de l’aventure, la peur de la déception ?
Ces panneaux directionnels dessinent tout au long des cimaises d’exposition comme un mur de séparation, de protection qui aujourd’hui résonne curieusement à nous.
À l’heure où Paris devient pour tant de réfugiés une terre d’asile, à l’heure où la Ville tente des expériences pour faire face, à l’heure ou tant craignent l’arrivée de ceux venus d’ailleurs, les 45 ans de distance se réduisent à une peau de chagrin.
Le MAC VAL, à quelques mètres de Paris, est infiniment heureux de présenter, à l’occasion du Mois de la photo du Grand Paris, cette oeuvre emblématique, universelle et hélas intemporelle, qui, dans ce musée de la proche banlieue parisienne, dont toute l’histoire a été de créer sur son territoire une présence singulière et originale. Car le Grand Paris est en marche, bientôt les panneaux et les murs tomberont.

Commissariat Frank Lamy
Assisté de Julien Blanpied

Programmation culturelle autour de l’exposition

Samedi 22 et dimanche 23 avril, "Week-end intense sud-ouest", programmation autour de l’exposition « 6 mètres avant Paris » d’Eustachy Kossakowski dans le cadre du Mois de la Photo du Grand Paris, en partenariat avec l’Institut Polonais de Paris.

—  Samedi, 15h-16h, « Typogribouilles » : atelier conçu et mené par Jan Bajtlik, autour de l’exposition d’Eustachy Kossakowski « 6 mètres avant Paris »

Visites & ateliers
Une rencontre - atelier autour du livre d’art, en compagnie de leurs créateurs, au centre de documentation du musée.
Parents et enfants à partir de 5 ans
Gratuit. Durée : 1h30 environ.

—  Dimanche, 16h-17h, rencontre avec Anka Ptaszkowska

Événements
Autour des expositions :
- Rencontres et performances
- Colloques
- Vernissages
- Projections et rencontres vidéos

1Anka Ptaszkowska : photoreporter en Pologne à partir de 1957, Eustachy Kossakowski émigre à Paris en 1970 et se tourne vers une photographie plus objective. À partir des années 1980 son travail explore la question de la lumière en tant qu’objet (Lumières de Chartres, Pompéi). Il partagea les dernières années de sa vie entre la France, l’Italie et la Pologne.
Peu après son arrivée en France, en 1971, pendant quelques mois, Eustachy Kossakowski (Varsovie, 1925 - Paris, 2001) suit à pied la frontière indécise qui sépare Paris de ses banlieues. Un à un, il fixe sur la pellicule les 157 panneaux qui entourent la ville à son entrée, sur sa limite administrative, aux points de convergence des rues de la banlieue et des rues parisiennes. Ces panneaux sont tous photographiés de face, centrés et à six mètres de distance. Cette règle stricte, éliminant toute volonté esthétisante, révèle une réalité changeante et hasardeuse, et donne à voir une vue singulière sur Paris.

2Anka Ptaszkowska : photoreporter en Pologne à partir de 1957, Eustachy Kossakowski émigre à Paris en 1970 et se tourne vers une photographie plus objective. À partir des années 1980 son travail explore la question de la lumière en tant qu’objet (Lumières de Chartres, Pompéi). Il partagea les dernières années de sa vie entre la France, l’Italie et la Pologne.
Peu après son arrivée en France, en 1971, pendant quelques mois, Eustachy Kossakowski (Varsovie, 1925 - Paris, 2001) suit à pied la frontière indécise qui sépare Paris de ses banlieues. Un à un, il fixe sur la pellicule les 157 panneaux qui entourent la ville à son entrée, sur sa limite administrative, aux points de convergence des rues de la banlieue et des rues parisiennes. Ces panneaux sont tous photographiés de face, centrés et à six mètres de distance. Cette règle stricte, éliminant toute volonté esthétisante, révèle une réalité changeante et hasardeuse, et donne à voir une vue singulière sur Paris.