2020/2021

William Drummond

Avec les enfants de 6 à 12 ans

Pendant les vacances de Noël 2019-2020.

« Ceux qui ont les pieds sur Terre ».
Fabrique d’art contemporain proposée par William Drummond à des enfants de 6 à 12 ans, pendant les vacances de Noël 2019-2020.

Au cours de ces quatre journées, les participant-e-s s’imaginaient en astronautes, et l’atelier était une expédition spatiale. Cette science-fiction collective était nourrie de souvenirs de cinéma, d’écoute des textes de Ray Bradbury (Chroniques martiennes), et de mises en condition physique par des jeux et des explorations. Alors nous nous sommes posé des questions : pourquoi partir ? Qu’emporter ? Comment voyager ? Comment nommer notre planète d’accueil et comment y vivre ensemble ?
Nous avons donné de multiples formes à ces recherches et réflexions : photographie, écriture, modelage, gravure, collage, théâtre d’ombres…
En alternant les temps collectifs et les travaux personnels, les participant-e-s ont partagé et enrichi leurs savoirs et leurs imaginaires.

Gabriel Hernández

Avec des agents d’accueil et de surveillance du MAC VAL

Janvier 2020.

« Décision finale pour le titre de l’œuvre »

Pendant les travaux de réaménagement pour le changement d’exposition de la collection, dans les salles du musée vides d’œuvres, des agents d’accueil ont pris la parole devant les visiteurs. Gabriel Hernández les avait invités à raconter chacun de son point de vue singulier une œuvre de son choix, parmi celles de la collection du musée qu’ils avaient côtoyées dans l’exercice de leur travail d’accueil et de surveillance des expositions passées.
Sept agents volontaires ont élaboré un discours personnel visant à permettre aux visiteurs de se faire une représentation de chaque œuvre. Il s’agissait aussi de la découverte d’une exposition fictive – puisque composée d’œuvres de la collection qui n’ont jamais été montrées ensemble.
À travers ces choix personnels manifestant des sensibilités et des histoires, et aussi par le dévoilement des espaces en travaux, c’est aussi la vie professionnelle des agents et une part méconnue du fonctionnement de la machine musée que les visiteurs ont pu découvrir.

Cette action a été présentée deux fois au public du MAC VAL, les samedis 18 et 25 janvier.

Note d’intention
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Feda Wardak

Avec deux classes de collèges du Val-de-Marne, en lien avec la thématique de l’hospitalité.

Entre octobre 2018 et juin 2019.

« L’eau s’écoule où la gravité l’invite »

Un projet proposé par Feda Wardak, architecte et artiste, membre de la plateforme Aman Iwan.
Entre octobre 2018 et juin 2019, à l’occasion de l’exposition « Persona grata », nous avons invité Feda Wardak à collaborer avec deux classes de collèges du Val-de-Marne, en lien avec la thématique de l’hospitalité, et en écho aux recherches d’Aman Iwan sur les relations à l’eau qu’entretiennent différentes communautés à travers le monde.
Les élèves ont découvert des représentations alternatives de l’espace et du monde, comme les cartes tactiles de navigation Inuits. Ils ont modelé dans l’argile leurs propres espaces de confiance, y ont déroulé des circulations : lignes confiées avec douceur par une main à un dos, puis à une feuille de papier, à une fine corde, chemins de sel esquissés en silence, à plusieurs…
Pour restituer ce parcours, la richesse et la complexité des gestes vécus, Feda Wardak a imaginé une architecture éphémère, présentée au MAC VAL du 19 au 29 janvier 2020. Les lignes tracées ensemble y convergent et forment de nouvelles topographies dans le plâtre. Les eaux apportées par chacun des participants se mêlent. Chaque goutte compte, leur lente progression à travers ces paysages de mémoire anime un horizon dessiné par de longs balanciers de bois.

Le Projet inter établissements « Persona grata » a été réalisé en partenariat avec le Musée National de l’Histoire de l’Immigration et la Délégation académique à l’action culturelle et à l’éducation artistique du rectorat de Créteil.

Intention du projet
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Classes participantes :
Unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A), collège Jules Vallès, Vitry-sur-Seine ; classe de 4e C, collège Amédée Dunois, Boissy-Saint-Léger.

Emma Cossée Cruz

Atelier créatif des enfants des agents du Conseil Départemental du Val-de-Marne

Février 2020.

« La grotte invisible »

L’atelier créatif a exploré les relations des êtres humains à la Terre en créant une installation artistique en lien avec la géologie et la notion d’empreinte. Les empreintes animales et humaines découvertes par l’archéologie répondent à la notion d’empreinte carbone, la nécessité de prendre en compte les écosystèmes dans lesquels nous vivons. _ Pour construire cette installation, nous avons travaillé avec de la peinture, du papier mâché, des cailloux, des boutures de plantes… Nous avons transformé des bouteilles en verre en carottes sédimentaires et notre atelier en une grotte où les dessins apparaissent et disparaissent (presque) par magie. Sauriez-vous découvrir notre secret ?

Yaïr Barelli

Avec les étudiant.e.s de la classe préparatoire aux écoles d’art des Ecoles Municipales Artistiques de Vitry-sur-Seine et des détenus de la Maison d’arrêt des hommes de Fleury-Merogis

De novembre 2019 à février 2020.

« Sortie de secours »

Un projet artistique proposé par Yaïr Barelli avec les étudiant.e.s de la classe préparatoire aux écoles d’art des Ecoles Municipales Artistiques de Vitry-sur-Seine et des détenus de la Maison d’arrêt des hommes de Fleury-Merogis, de novembre 2019 à février 2020.

Prises de vue : Axelle Poisson et Margaux Opinel.

« Sortie de secours » est un projet mené par le danseur et chorégraphe Yaïr Barelli avec deux groupes participant chacun à une semaine d’atelier filmé. Le premier temps a lieu au MAC VAL avec les étudiants en classe préparatoire aux écoles d’art (Écoles Municipales Artistiques de Vitry-sur-Seine), en octobre 2019. Le second a lieu avec des détenus de la maison d’arrêt des hommes à Fleury-Mérogis, en février 2020 _ Pour celui-ci, une documentation sera présentée sur Créations Croisées à l’automne 2020.
Le projet est sous-tendu par l’idée d’aborder avec les participants les questions de libre-arbitre, d’espoir, d’objectifs, de regrets, de réussite ou encore d’échec dans un le cadre d’une situation collective, au sein d’un groupe. Yaïr Barelli écrit, dans sa note d’intention, « En mettant en opposition la projection dans l’avenir et une sorte d’émerveillement face à la situation présente, il s’agit de questionner les conceptions habituelles de la prison comme un endroit qui restreint la liberté, ainsi que la conception ordinaire de la liberté comme une situation où on peut faire ce que l’on veut, rêver et se projeter. ».
Chaque atelier repose sur deux dynamiques de travail complémentaires : d’un côté travailler à partir de la perception sensible et d’exercices corporels, de l’autre recourir à l’imaginaire, à la fiction et à la projection dans l’avenir.
Les étudiants « se trouvent à l’entrée d’une école d’art pour entamer ensuite une pratique artistique, qui cherchent à entrer dans une institution pour développer une liberté personnelle et artistique. (…) A partir d’une fiction, d’une situation imaginaire, et non pas du réel. Avec les étudiants nous déterminerons ensemble cette fiction, mais je proposerai comme point de départ de se projeter dans l’avenir et de construire une réalité « fantasmée » de leur propre situation 15-20 ans après l’école.
Qui seront-ils ? Quel aura été leur parcours ? Quelle est leur situation économique, familiale etc.? Il faudra incarner ces « fantasmes personnels » devant la caméra. » « Les moments passés avec les détenus furent orientés sur la situation présente dans la maison d’arrêt : sur les sensations physiques, les échanges possibles, l’espace concret autour de nous, les pensées qui accompagnent les détenus ; tout ce qui est concret, présent. »
Les enregistrement sonores et vidéo des ateliers serviront à réaliser un film qui croisera ces deux expériences, mélangera réalité et fiction. « Ce mélange artificiel entre deux groupes si différents va créer un film à la fois réel, poétique et absurde. Mon plus grand espoir est que ces situations extrêmes et opposées vont dévoiler quelque chose qui concerne chacun d’entre nous, peut-être quelque chose qui se trouve entre l’espoir, la contrainte et la recherche de la joie. » (Yaïr Barelli).

Les dix captures d’écran sont issues du montage vidéo en cours de réalisation.

Photos : © Yaïr Barelli et Margaux Opinel

Anne Lise Le Gac et Claire Serres

Avec la classe de 5eE du collège Victor Duruy de Fontenay-sous-Bois

Les 15, 16 et 17 janvier 2020

« OKAY CONFIANCE est un espace dans lequel peuvent entrer beaucoup de façons de faire et de penser, le lien c’est la confiance qu’on a dans les gens qui font des choses et fabriquent des situations. »

Les artistes Anne Lise Le Gac, Claire Serres et la classe de 5eE du collège Victor Duruy de Fontenay-sous-Bois ont initié un workshop OKAY CONFIANCE au MAC VAL, en écho à l’exposition de Nil Yalter, TRANS/HUMANCE, et à l’une des œuvres majeures de l’artiste, Topak Ev [Maison ronde].
Partant des photographies, vidéos et textes documentant l’œuvre, les élèves ont collecté dans le musée les ressources, aussi bien matérielles, techniques que symboliques, pour concevoir et construire une yourte pouvant tou.te.s les abriter.
Cette « performance vernaculaire », c’est-à-dire réalisée à partir de « ce qui appartient à une minorité ou à un groupe culturel local, non dominant », a pris forme par une succession de choix, de débats, d’actions, de tentatives, de bricolages liés à ce que le lieu accueillant l’évènement pouvait offrir ou pas.
Elle a été rythmée par les rituels des « Confianceur.es » : poèmes-poubelles de Robert Filliou augmentés quotidiennement jusqu’à recouvrir le sol du chantier de mots exorcisant « la chose ou la personne dont je voudrais me débarrasser aujourd’hui », battles de hip hop et r’n’b…
En équipes « cuisine », « déco », « fondations », « archives »... chacun.e a pu y exprimer sa subjectivité, y projeter des désirs traduits par des gestes : décorer le pilier central et les murs de la yourte, créer un drapeau, trouver la recette d’un cocktail sans alcool, revisiter les recettes sexistes d’une œuvre de Nil Yalter, décorer les verres des invités avec du sucre et des feutres, maquetter un flyer pour convier visiteurs et personnel du musée, documenter le chantier en évolution…

Le vendredi 17 janvier, dans le salon du MAC VAL, la yourte a été inaugurée à l’occasion d’une pendaison de crémaillère.

Céline Orsingher

Avec les élèves de Terminale Bac Pro Aménagements paysagers du lycée Adolphe Chérioux (Vitry-sur-Seine) et leur enseignant

De mai 2019 à janvier 2020.

Paysages en mouvement

Un projet artistique proposé par Céline Orsingher, avec les élèves de Terminale Bac Pro Aménagements paysagers du lycée Adolphe Chérioux (Vitry-sur-Seine) et leur enseignant, M. Laurent Maria, de mai 2019 à janvier 2020.
Paysagiste et coureuse d’ultra endurance en montagne, Céline Orsingher, expérimente le paysage et collecte ces traversées par le dessin et l’usage de la caméra go-pro. Elle a invité les élèves à arpenter et observer leurs (mi)lieux de travail quotidien en déplaçant leurs habitudes de regard sur leur paysage. En changeant de corps et de mode de déplacement, dans les airs, sous l’eau, à terre, il en résulte des séquences vidéos étonnantes, poétiques, pleines de suspens... qui esquissent, chacune à leur manière, une nouvelle expérience et pratique du paysage.

Avec Hugo Afonso, Jarod Amy, Geoffroy Bainier, Mathieu Bridier, Gabriel Brysse, Julien Devineau, Gabriel Garcia, Karl Kanza, Jonathan Lunion, Ana Nunes, Laure Peschard, Cédric Trouillez.

—  Séquence 1 : "La Grenouille." Vidéo couleur, 1’41
—  Séquence 2 : "Les Feuilles mortes.". Vidéo couleur, 2’12
—  Séquence 3 : "La Goutte.". Vidéo couleur, 1’11
—  Séquence 4 : "Le Paysage suspendu.". Vidéo couleur, 3’34
—  Séquence 5 : "Le Voyage.". Vidéo couleur, 2’09

Yannos Majestikos

Avec des enfants âgés de 7 à 11 ans, dans le cadre du partenariat avec l’atelier des artistes en exil

« PETIT RECYCL’ART »

Diplômé en architecture intérieure des Beaux-Arts de Kinshasa, Yannos Majestikos a développé une pratique performative dans l’espace public d’abord à Kinshasa, sa ville natale, puis en France à partir de 2018.
Pour chaque performance il crée un personnage dont le costume est systématiquement fabriqué à partir de matériaux usagés, aussi bien industriels qu’organiques. Le rapport à la consommation et à la nature mais également l’évocation de l’histoire coloniale et de son héritage contemporain nourrissent ses performances engagées.
Dans le cadre du partenariat avec l’atelier des artistes en exil (l’aa-e), Yannos Majestikos a proposé aux enfants d’inventer un personnage, conçu en écho aux thématiques de l’exposition « Le vent se lève » : sa création résonne par exemple avec des rituels, anciens et modernes, qui font corps avec la nature, ou encore avec l’espoir d’une mobilisation collective pour résoudre les enjeux environnementaux.
Jour après jour les différentes parties du costume ont progressivement été recouvertes de coques de noix, de bogues de châtaignes et de feuilles diverses, donnant naissance à un être hybride, mélange de cosmonaute et d’homme des bois.
La performance, qui aurait vu ce super-héros de la nature déambuler dans le musée, a été reportée en raison du confinement de Novembre.