2018

Antonin Heck

Avec l’association Enfants du monde - La Croix-Rouge

Un projet mené avec un groupe de mineurs non-accompagnés étrangers du service Enfants du Monde de la Croix-Rouge de Villejuif.

Le projet

CARAVANE PARADISO

L’atelier Caravane Paradiso est le fruit d’un travail collaboratif entre l’équipe des publics du MAC VAL, l’artiste Antonin Heck et un groupe de jeunes migrants du service Enfants du Monde de la Croix-Rouge de Villejuif. Il a été imaginé autour de la notion de maison, faisant dialoguer les concepts de chez-soi (home) et de lieu physique où l’on vit (house). Qu’est-ce qu’une maison ? Où peut-on se sentir chez soi ?
À travers la lecture collective du poème « Les maisons paresseuses » de l’auteur Keny Ozier-Lafontaine, la découverte des œuvres de Kader Attia et des moments de parole enrichis par le partage des expériences des mineurs, un socle de réflexion s’est créé pour légitimer et donner sens à la construction physique d’une cabane-maison. Métaphore d’un chez soi à vivre partout, la cabane a été composée d’un kaléidoscope de tissus colorés, récoltés par l’artiste dans les ateliers de couture du quartier de Château-Rouge à Paris. À travers ses imprimés polychromes, elle reflète la pluralité de pays, de langues et de cultures des participants à Caravane Paradiso.

Aurélie Mathigot

Avec les familles du CHUM d’Ivry-sur-Seine

Au Centre d’hébergement d’urgence d’Ivry géré par Emmaüs Solidarité, les ateliers d’Aurélie Mathigot ont pris place dans une des yourtes destinées aux activités collectives.
Tous les après-midi pendant trois jours, enfants et adultes hébergés au centre étaient invités à participer à la réalisation d’une grande composition textile collective qui a pris au fil des jours la forme d’une guirlande.

Légende photos
Aurélie Mathigot, atelier avec les familles du Centre d’hébergement d’Urgence des Migrants (CHUM) Emmaüs Solidarité d’Ivry-sur-Seine, les 24, 25 et 26 avril 2018.

Aurore Le Duc

Avec des centres de loisirs de Vitry-sur-Seine

Atelier d’Aurore Le Duc – C’est mon patrimoine !
Le 17-20 juillet 2018

À partir de l’exposition de Kader Attia, « Les racines poussent aussi dans le béton », et de l’expérience quotidienne de leur habitat par les participants, cet atelier se propose d’être un laboratoire d’expérimentation architecturale par la réalisation d’un ensemble urbain en miniature, en utilisant comme matériau de construction un objet industriel tiré du quotidien, la boîte de kebab. Par le biais de cette activité ludique et créative, il s’agit d’ouvrir à un nouveau regard sur l’architecture afin que tous l’apprivoisent, en comprennent les enjeux et s’en émancipent. Cette pratique a également été l’occasion pour les enfants de s’interroger sur les notions de copie, de sosie et de culture populaire.

Aurore Leduc est née, a grandi et étudié à Cergy-Pontoise, ville de banlieue parisienne renommée pour son architecture postmoderne, ses grandes écoles, son parc d’attraction fantôme et ses kebabs. Depuis quelques années, elle revisite au crochet, solidifié à l’aide de sucre, des architectures et objets modernistes ou d’avant-garde (Cité radieuse de Le Corbusier, Tour Tatline, chaise Mackintosh). Elle reproduit également des édifices liés au travail ou à la surveillance (Panoptique de Bentham, Phalanstère de Fourier) questionnant ainsi leur fonction de domination.

Céline Ahond

Avec les 4e du collège Victor Duruy, Fontenay-sous-Bois

ZIAK, un projet de Céline Ahond avec une classe de 4e du collège Victor Duruy de Fontenay-sous-Bois

Pendant 4 jours, les collégiens sont en immersion dans le musée. Il ne s’agit pas tant de voir des œuvres que de considérer le musée comme une structure, avec différents espaces, activités, professions, missions, corps… Ils et elles exploreront le musée par équipes et rendront compte par le dessin, la photo, la mise en scène de situations, les interviews des publics et des travailleurs, de ce qu’ils et elles auront vu.
Les traces de ces observations et expériences sont compilées dans un fanzine, auquel est consacrée la dernière journée de l’atelier.
Pendant ces 4 jours, le groupe fonctionne en autogestion, la participation aux différentes équipes est libre, les élèves formulent et mettent en œuvre les projets, le titre du fanzine est choisi collectivement.

« La salle organique »

Restitution du workshop de création curatoriale porté par Hélène Agofroy, artiste et professeure à TALM-Tours et Sandra Delacourt, critique d’art et professeure à TALM-Tours, avec les commissaires d’exposition Anne-Lou Vicente et Raphaël Brunel et un groupe d’étudiants et d’étudiantes du master Art de l’école d’Art.

Par son titre, « La Salle organique », la restitution de ce projet renvoie explicitement à l’un des espaces de la réserve du musée (organisée par matériau) qu’il s’agit ici de faire remonter dans « le vestibule », selon une double logique de résurgence et de révélation. Le tracé qui en reprend les dimensions et en signale la présence fait écho au sol de la réserve dont la couleur rouge permet le mieux de détecter l’empoussièrement. Reposant moins sur un corpus d’œuvres en particulier que sur le motif même du « contenant » que constitue réellement et symboliquement la réserve, à même de nourrir récits, images, projections, impressions, sensations, souvenirs.

Avec les étudiants et étudiantes de l’école d’Art TALM-Tours Raphaël Andres, Mathilde Baron, Vincent Brouté, Julie Cassio, Mathilde Defrance Blanchot, Florent Gay, Tessa Grzes, Mi Hye Sim, Alison Vignault.

Présentation des projets.
Réalisation des étudiants.
Les numéros correspondent à l’ordre des visuels dans le visionneur du MAC VAL.
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Eva Nielsen

Avec des adolescents du SESSAD de Vitry et de Créteil

Créer une maquette de ville utopique.

Le projet s’inscrit dans le partenariat entre le MAC VAL et le SESSAD de Vitry et Créteil.
Les services d’éducation spéciale et de soins à domicile (Sessad) sont constitués d’équipes pluridisciplinaires (enseignants, éducateurs, soignants) qui dispensent un accompagnement sur les lieux d’activités des enfants (écoles, centres sportifs…). Ils s’adressent à des élèves qui cumulent des difficultés scolaires avec des handicaps ou des situations familiales perturbantes. L’accompagnement du Sessad peut comprendre des actes médicaux spécialisés et des rééducations (kinésithérapie, orthophonie, psychomotricité, ergothérapie).

Eva Nielsen a proposé aux jeunes de construire la maquette d’une ville utopique. La visite de l’expositions sur Jacques Ripault puis celle de Kader Attia ainsi qu’une abondante documentation iconique ont nourri le projet.

L’artiste a d’abord présenté son travail personnel puis le projet, expliquant notamment la technique de la sérigraphie. Dans l’exposition sur Jacques Ripault, architecte qui a conçu le bâtiment du MAC VAL, on a découvert la maquette du musée. Dans le jardin les participants, adultes et jeunes, ont pris des photos en gros plan de surfaces (pierres, végétation, béton, métaux et murs) pour découvrir des motifs destinés à être imprimés par sérigraphie sur le carton plume utilisé pour fabriquer les maquettes.
À l’aide du dessin, chacun a inventé son propre bâtiment, en essayant d’anticiper sa faisabilité en volume. À partir de ce dessin, on a déterminé les formes à découper dans du carton plume pour réaliser la maquette. Chacun a choisi une image-motif et l’a imprimée par sérigraphie sur une partie de son bâtiment. Après l’installation de l’ensemble urbain, il y a eu une discussion sur l’usage des bâtiments. A la fin de l’atelier, la sculpture collective a été dispersée, chaque jeune partant avec sa production.

5 séances de deux heures, décembre 2017- juin 2018
Public : 7 adolescents de 11 à 14 ans et 3 adultes encadrants avec le Service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) de Vitry et Créteil.

Malik Nejmi

Avec les enfants des Fabriques du MAC VAL

Babel(s)

Invité au MAC VAL lors de la Fabrique d’avril 2018, Malik Nejmi a questionné les rapports entre le quartier autour du MAC VAL, ses lieux de vie et les habitants.
Point de départ pour l’atelier Babel(s), l’exposition de Kader Attia « Les racines poussent aussi dans le béton » a été l’occasion pour réfléchir à une architecture comme espace de récits de vie, porteuse de l’identité de ses habitants.
Evoquant le mythe de la Tour de Babel, l’atelier a porté sur la construction d’architectures en bois, aménagées par les enfants avec des objets personnels, pour symboliser leur altérité. Dans cette perspective, les anecdotes de ces objets intimes ont été livrées au public via un enregistrement sonore conçu pour la restitution.
Questionnant les notions d’espace privé et public, dans une volonté de raconter et relire l’histoire du quartier du MAC VAL, le groupe a aussi filmé et enregistré le quotidien de ses habitants. Ces voix et ces images, intégrées aux créations des enfants, ont été le raccord entre les vies du quartier et celles du groupe.

Léna Araguas & Julien Tauber

Avec des collégiens et des lycéens de Vitry-sur-Seine

La résidence de Julien Tauber, conteur, accompagné de Léna Araguas, graphiste, est conçue comme un laboratoire.
Les mythes livrent une parole obscure, comme les œuvres d’art. Ils ne disent pas les choses, ils les cachent, et c’est à nous de les chercher, de les interpréter. Le fil rouge de la résidence est celui-ci : un fragment de la mythologie correspond à une œuvre.
Deux collèges et deux lycées ont participé au projet : les collèges Jean Lurçat (Villejuif), Danielle Casanova (Vitry-sur-Seine), les lycées polyvalents Adolphe Chérioux et Jean Macé (Vitry-sur-Seine).
Tout au long de l’année, les élèves ont été invités à s’approprier le matériel mythologique et à explorer grâce à celui-ci leur capacité à choisir et à commenter les œuvres.
Julien Tauber et Léna Araguas ont conçus un parcours en 4 séances qui a permis aux élèves de découvrir les récits mythologiques en même temps qu’ils découvraient les œuvres de « Sans réserve », l’exposition de la collection du MAC VAL. L’exploration s’est faite à travers la production d’images mais aussi l’utilisation des mots et du langage écrit. Pour chaque cycle, (novembre, janvier, mars, avril), Léna Araguas a formalisé la production des élèves sous la forme d’un fanzine. L’ensemble de ces fanzines sont conservés et consultables au Centre de documentation du musée.
Cette résidence a aussi permis d’interroger la place et la forme du commentaire sur les œuvres. Alliant leurs compétences de conteur et de graphiste, Julien Tauber et Léna Araguas, ont investi le cartel de salle, rajoutant aux cartels officiels la parole fictionnelle et poétique de la mythologie.
La résidence a été ouverte à de nombreuses autres classes, sur des temps plus ponctuels, ainsi qu’aux visiteurs individuels du musée. Elle a donné lieu à la création de l’« Audioguide mythique », une alternative à l’audioguide traditionnel, proposant 16 fragments d’histoires tirés de la mythologie grecque, mis en relation avec 16 œuvres de l’exposition « Sans réserve ». Enfin, des temps de restitution et de partage se sont déroulés au cours de l’année, notamment le 19 mai pour La Nuit Européenne des Musées 2018 et le dimanche 1er juillet, à l’occasion du PIC NIC au MAC VAL.

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Chronique de la résidence « Mythorama »
2017-2018
Résidence territoriale artistique en établissements scolaires
Intervenants artistiques : Léna Araguas, graphiste et Julien Tauber, conteur