« L’œil vérité » Le musée au second degré

Exposition de la collection
À partir du 13 mai 2023
Vernissage vendredi 23 juin, 18h30

Commissariat Nicolas Surlapierre
Assisté de Florence Cosson, Anaïs Linares, Margaut Segui et Marzia Ferri

Une histoire de l’art contemporain en France , 1950-1990 et un peu au-delà

Cette nouvelle exposition de la collection propose, selon une unité de temps et de lieu, une sorte d’histoire de l’art contemporain en France. Entre la première œuvre de ce parcours et la dernière, « L’œil vérité » éclaire la distinction entre art moderne et contemporain et ses ambivalences, celle-ci ne s’est pas faite immédiatement contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l’art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945.
Cette nouvelle présentation est aussi le récit d’une distinction et d’une construction critique et historienne. Il s’avère qu’en suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain, certes ils sont contestables et parfois presque interchangeables, ils ont toutefois le mérite d’établir des repères. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis.
« L’œil vérité » est aussi l’occasion de revoir ou de découvrir des œuvres de la collection qui, pour la plupart, n’avaient pas été montrées depuis l’ouverture du musée en 2005.

Présentation

Une histoire de l’art contemporain en France, 1950-1990 et un peu au-delà

Sous le signe de Gérard Genette et de son ouvrage Palimpsestes. La littérature au second degré (1982), cette nouvelle exposition de la collection a souhaité répondre à une demande : l’envie de revoir ou même de retrouver des œuvres des collections permanentes qui, pour nombre d’entre elles, n’avaient pas été montrées depuis l’ouverture du musée en 2005. Il est rapidement apparu qu’il était possible d’écrire, selon une unité de temps et de lieu, une sorte d’histoire de l’art contemporain en France. Bien sûr les artistes qui ont participé de cette histoire ne sont pas forcément conservés au MAC VAL, toutefois les principaux s’y retrouvent et peuvent donner, par conséquent, une vue assez juste d’une histoire de l’art contemporain en France. Entre la première œuvre de ce parcours et la dernière, « L’œil vérité » éclaire la naissance d’une distinction entre art moderne et contemporain et ses ambivalences, celle-ci ne s’est pas faite immédiatement contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l’art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945. _ Cette nouvelle présentation est aussi le récit d’une distinction et d’une construction critique et historienne. Il s’avère, qu’en suivant les mouvements, cet accrochage relate les maints débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain. Certes, ils sont contestables et parfois presque interchangeables, ils ont toutefois le mérite d’établir des repères. Ce nouvel opus offre une réflexion sur le passage entre un art moderne, traditionnellement défini en rupture et un art contemporain qui ne se satisfait pas simplement de ce prérequis. Ce n’est donc plus simplement des notions historiques ou chronologiques mais une nouvelle relation aux problématiques. Il est important de noter que les œuvres semblent aussi transformer le public qui n’aura plus (ou de moins en moins) un rôle de consommation passive face à un récit trop bien ficelé. Le second degré indique clairement les limites d’un tel exercice et aussi ses bénéfices en terme de récit. Aussi a-t-il été question de solliciter l’œil à la manière de l’exposition mythique Responsive eye (1965) ou encore plus proche de L’œil moteur (2005).
Plutôt que de structurer l’accrochage des collections en donnant le nom des mouvements, l’œil a été choisi comme dénominateur commun, autant d’yeux que Philippe Costamagna n’a pas hésité à passer au pluriel dans son Histoire d’œils (2016) pour rappeler l’importance du flair et de la sensibilité. C’est aussi au mode d’approche tel que Maurice-Merleau-Ponty a pu le définir dans L’œil et l’esprit (1964) mêlant phénoménologie et perception, visible et sensible que ce premier opus de la collection fait allusion. Il joue et rompt à la fois avec certaines règles du regard et de la hauteur de vue et tente de prendre la vision sur le fait.

Les artistes

Avec les œuvres de Avec les œuvres de Valerio Adami, Gilles Aillaud, Arman, Geneviève Asse, Martin Barré, Gilles Charles Roger Bec, Claude Bellegarde, Robert Breer, Anne Brégeaut, Joël Brisse, Camille Bryen, Marie-Claude Bugeaud, Pierre Buraglio, Daniel Buren, Pol Bury, César, Jacques Charlier, Roman Cieslewicz, Delphine Coindet, Émile Compard, Olivier Debré, Jean Degottex, François Despatin & Christian Gobeli, Daniel Dezeuze, Erik Dietman, Robert Doisneau, Noël Dolla, Jean Dubuffet, François Dufrêne, Erró, Sylvie Fanchon, Jacques Faujour, Philippe Gronon, Raymond Hains, Hans Hartung, Jean Hélion, Pontus Hultén, Christian Jaccard, Alain Jacquet, Asger Jorn, Michèle Katz, Ladislas Kijno, Jiří Kolář, François Kollar, Jacqueline Lamba, René Laubiès, Philippe Lepeut, Alberto Magnelli, Robert Malaval, Alfred Manessier, Marino di Teana, Jean Messagier, Henri Michaux, Bernard Moninot, Jacques Monory, Bernard Pagès, Gina Pane, Pavlos, Bruno Peinado, Daniel Pommereulle, Clovis Prévost, André Raffray, Bernard Rancillac, Martial Raysse, Antonio Recalcati, Judit Reigl, Germaine Richier, Willy Ronis, François Rouan, Sarkis, Peter Saul, Antonio Seguí, Jean-Claude Silbermann, Jesús Rafael Soto, Daniel Spoerri, Peter Stämpfli, Veit Stratmann, Takis, Hervé Télémaque, Luis Tomasello, Geer van Velde, Vladimir Veličković, Claude Viallat, Jacques Villeglé, Sabine Weiss.

Ressources documentaires

Voir le dossier documentaire proposé par le centre de documentation du MAC VAL. Il présente une série de ressources sur les artistes et les thématiques abordées dans l’exposition.

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