Journée spéciale Jean-Luc Verna

Dimanche 4 décembre, de 12h à 19h, programmation autour de l’exposition de Jean-Luc Verna

—  12h – 19h
« The Record dealer, sous ses doigts se dissout le vernis ! »

Sur une proposition de Jérôme Poret.

Carte Blanche au label Les Disques en Rotin Réunis, créé par Arnaud Maguet

« Il n’y a pas d’anti-culture, ni de contre-culture, ni davantage de culture parallèle ou souterraine. Sous ces distinctions de sociologue s’opère, soumise à un développement contradictoire, la réduction progressive de la culture au spectacle, à un spectacle qui transforme en idéologie de poche les images du non-vécu, et les regroupe en un espace-temps où la marchandise est non seulement produite, distribuée et consommée mais aussi généralisée comme nécessité, hasard, liberté, durée, représentation ; comme somme des catégories du vécu réduit à la survie. Depuis le tournant du millénaire, Les Disques en Rotin Réunis tentent, avec les moyens du bord, de construire un barrage contre cet océan qui se dit pacifique. Bref, c’est pas gagné. »
Arnaud Maguet

Gratuit, salon

—  16h
« HAS BEEN - SHE WAS DANCING »
Performance de Valeria Giuga, danseuse, chorégraphe et notatrice Laban, en collaboration avec le danseur Roméo Agid et le poète contemporain Jean-Michel Espitallier

« HAS BEEN - SHE WAS DANCING » est la rencontre de La Mère d’Isadora Duncan (1921) et du portrait qu’a fait Gertrude Stein de la chorégraphe dans un texte de 1912.
Valeria Giuga transpose cette rencontre en un jeu de par-cœur du poème et de la danse mêlés. Le morcellement et les altérations originels de la danse duncanienne laissent ici la place à une nouvelle gestuelle radicalement épurée.
Les mouvements des deux interprètes, strictement écrits, sont générés par les mots du texte de Stein, boucles et jeux de permutations, selon le montage qu’en propose Jean-Michel Espitallier.
La sécheresse rythmique de la pièce, qu’accentue une lecture monocorde doublée d’un métronome, installe bientôt une litanie hypnotique, à la fois sonore (lecture strictement cadencée) et visuelle (chorégraphie strictement écrite). Dans cet agencement, les deux interprètes en perruque ne sont pas sans évoquer quelques personnages beckettiens, drôles mais un peu pathétiques, désespérément appliqués, à l’unisson d’un ballet mécanique.
Jusqu’à ce que les rythmes de la batterie de Jean-Michel Espitallier viennent enrayer cet ordonnancement et l’emmène vers un finale plus groove et délicatement chaotique.

Chorégraphie : Valeria Giuga Montage texte, lecture et batterie : Jean-Michel Espitallier Danse : Valeria Giuga et Roméo Agid Création et montage son : Roméo Agid

« HAS BEEN » est une série de performances autour de la question de la désuétude et de l’oubli. Cet anglicisme signifiant littéralement « a été » est aussi un terme qui sert à qualifier quelqu’un ou quelque chose qui est passé de mode. À partir de cette double interprétation, Valeria Giuga, en collaboration avec le poète contemporain Jean-Michel Espitallier, interroge des esthétiques et des époques passées à travers le répertoire de la création en danse du XXe siècle. En s’appuyant sur des partitions chorégraphiques de la cinétographie Laban telles que L’après-midi d’un faune de Kurt Joos ou La mère d’Isadora Duncan, il s’agit d’entretenir un dialogue vivant avec l’histoire de la danse au travers de l’écrit.

Has Been
Production : Compagnie LABKINE
Partenaires : CDC de Toulouse, MAC VAL- Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Centre National de la Danse de Pantin, Le Carreau du temple (75) avec l’aide de la Spedidam et le soutien de l’ADDA 81

Gratuit, salle d’exposition temporaire

—  17h
Solo dansé par Jean-Luc Verna, tiré de la pièce Kindertotenlieder de Gisèle Vienne. Création

Cette performance est reportée à une date ultérieure et remplacée par une rencontre avec Jean-Luc Verna

Kindertotenlieder évoque la tradition autrichienne liée aux personnages des Perchten, des figures qui surgissent au milieu de l’hiver pour chasser les démons et punir les âmes damnées. Cette tradition, encore vivante, répond à certains fantasmes qui nous animent, liés à la cruauté, à l’innocence et à l’expiation. Autour de l’écriture de Dennis Cooper et de la mise en scène de Gisèle Vienne, Kindertotenlieder développe un cadre propice aux projections de fantasmes qui rappelle le romantisme sombre émanant de maints paysages alpins en hiver. Anja Röttgerkamp transmet à Jean-Luc Verna des moments de cette pièce de 2007 pour la création d’une forme inédite en solo.

Gratuit, salle d’exposition temporaire