Nil Yalter, C’est un dur métier que l’exil, 1976/2012-2019.
Affiches dos-bleu réalisées à partir de photographies numériques, dimensions variables.
Vue de l’exposition « TRANS/HUMANCE », MAC VAL 2019. Photo © Margot Montigny.

Interludes critiques autour de Nil Yalter

Dimanche 17 novembre, de 15h à 18h
Gratuit avec le billet d’entrée du musée

À partir de 15h
Conférence de Nil Yalter et discussion avec Gaye Petek
Auditorium
Rencontre traduite en LSF

Artiste militante née en 1938, le critique d’art Georges Boudaille écrivait de Nil Yalter en 1979 : « Elle se veut un instrument, un amplificateur, en faveur de thèmes quasi obsessionnels : la situation de tous les travailleurs immigrés et la situation de la femme dans toutes les sociétés ». Artiste d’origine turque, elle est l’une des premières artistes femmes à s’emparer d’une caméra vidéo dans les années 1970 pour s’engager dans un travail artistique nourri de préoccupations sociales, politiques et/ou féministes : les conditions de vie dans les banlieues françaises, l’exil, la perte identitaire, la situation des femmes dans les prisons, la condition féminine…

Gaye Petek est née à Izmir en Turquie. Elle arrive en France suite à l’exil politique de son père. Elle étudie à la Sorbonne la littérature française, la sociologie et le théâtre. _ Elle travaille pendant dix ans au sein du Service social d’aide aux émigrants (SSAÉ) durant les années 1970. Elle rejoint de 1982 à 1984 le Haut-commissariat aux réfugiés en tant qu’agent de protection. Elle conduit par la suite une mission d’étude de l’état de l’immigration turque en France au sein de l’Association de développement pour les relations interculturelles (ADRI). Féministe et laïque, elle fonde en 1984 l’association Elele (« main dans la main » en turc), structure tremplin pour l’insertion des immigrés turcs et de leurs enfants.

À 17h
Visite inventée de l’exposition « TRANS/HUMANCE  » par Christian Havet

Chaman et artiste plasticien, Christian Havet propose une visite inventée de l’exposition de Nil Yalter sous l’angle de sa pratique chamanique : il se fait l’interprète intuitif des œuvres et de leur énergie, interroge leur existence et leur niveau de conscience sur un plan multi-dimensionnel.

« L’art est pour moi un langage, un médium pour appréhender et transformer le(s) monde(s), un lien entre les êtres ainsi qu’une connexion à d’autres dimensions. Je tente de repenser la relation au public en nous efforçant de placer le spectateur au centre du processus de création. Mon but est toujours de toucher, de mettre en mouvement et de transmettre. (…) Mon approche existentielle m’a amené à suivre des enseignements chamaniques auprès des Curanderos du Mexique puis une formation de thérapeute de tradition Nord-Amérindienne. »
Christian Havet