Cycle « De quoi j’me mêle ? - Tous, des sang-mêlés »

Les dimanches du 30 avril au 3 septembre 2017, à 16h.

Au cœur de l’exposition, venez découvrir un espace de rencontre, de discussions, de débat mais aussi de lecture ou de repos, conçu par le collectif Fichtre. Il s’agit de prendre le temps de penser ensemble ou dans le silence d’une réflexion solitaire, les enjeux soulevés par l’exposition et par la réalité du monde contemporain. Des voix singulières se feront entendre pour partager un point de vue, une expérience personnelle ou collective. Programmées par l’ensemble des personnes qui ont collaboré à la mise en œuvre de l’exposition, ces rencontres, gratuites et ouvertes à tous, se tiendront le dimanche, du 30 avril au 3 septembre 2017 à 16h.

- Dimanche 30 avril, 16h
ART IN THE JUNGLE
Rencontre avec Antonin Heck, et Marine Medal, artiste et travailleuse sociale, membre de l’association ART IN THE JUNGLE. Depuis 2 ans Art in the Jungle est active auprès de migrants vivants à Calais. Ses membres sont essentiellement des artistes présents dans la Jungle pour animer des ateliers adultes /enfants. Ces espaces de création partagée sont le lieu d’émergence de liens et de métissages entre les immigrés, les réfugiés, leurs cultures, et le pays d’accueil.

Evénement sur Facebook

- Dimanche 7 mai, 16h Visite et discussion avec Julie Crenn et Frank Lamy, commissaires de l’exposition.

- Dimanche 14 mai, 16h RECHERCHONS PRESENT DESESPEREMENT
Discussion autour des œuvres de l’exposition avec Catherine Coquio, chercheuse, et Fouad Boussouf, danseur et chorégraphe.

Nous sommes tous des sang-mêlés. Mais plus nous le savons tous, plus augmente la nostalgie de pays fermés et de peuples forts.
Plus le monde s’élargit, plus les sociétés se rêvent indigènes.
Plus l’art contemporain fait traverser les frontières, plus les Etats et leurs.
Préfectures travaillent à les refermer.
Face aux guerres de mémoires et aux disputes sur Dieu et les dieux, où trouver l’énergie d’actions communes et d’une simple vie ensemble ?
Après tant de « travail de mémoire », que penser du retour des fascismes ?
Quel(s) génie(s) nous manque(nt) pour nous arracher à la violence de l’histoire et trouver la force de créer un avenir ?
Quand l’intelligence du passé et le démontage des discours échouent à convaincre et faire un « nous », que font les images, les sons, les gestes, les rythmes ?
Que fait-on, en exposant l’art contemporain, des mélanges en pleine banlieue métissée ?

Catherine Coquio, chercheuse, travaille au confluent des littératures et de l’histoire. Fouad Boussouf, danseur et chorégraphe, croise les danses d’Afrique et du Maghreb et celles de la rue.

Evénement sur Facebook

- Dimanche 21 mai, 16h
LA VIE SOCIALE DES OBJETS. Visite inventée avec Adrien Siberchicot, artiste et conférencier.
Avec des textes de Hal Foster, Arjun Appadurai, Michel Butor, etc. Partant de l’idée que les objets, et notamment, les œuvres d’art ont une vie sociale autant que les êtres humains, la visite propose un choix de textes lus par le conférencier et les visiteurs. Cette visite-lecture, ouverte à tous, construira un parcours d’œuvres et de pratiques, questionnant la mise en scène dans le domaine des objets d’art, dans une perspective anthropologique.

Adrien Siberchicot est artiste et conférencier. À travers textes, images, vidéos et lectures, son travail invite à redéfinir le tourisme, la mise en scène et la construction du point de vue.

Evénement sur Facebook

- Dimanche 28 mai, 16h
VOYAGE EN ESPERANTO LANDO
Visite de l’exposition et discussion avec Gilles Pérez, pratiquant passionné d’Espéranto. Langue internationale parlée sur un mode militant et engagé depuis plus de cent ans dans le monde entier, l’Espéranto est présent dans l’imaginaire collectif comme solution possible aux problèmes de communication entre personnes de langues maternelles différentes. La visite de l’exposition en compagnie de Gilles Pérez sera l’occasion de mettre en écho les œuvres de Claire Fontaine, Violaine Lochu ou encore Zineb Sedira avec les grands principes de l’Espéranto. En effet, ces œuvres ont pour point commun de mobiliser le langage dans une relation problématique avec les notions de communication, de culture et d’identité nationale. Ce dialogue sera l’occasion d’une joyeuse mise en question de toutes les certitudes concernant la langue comme principal vecteur d’appartenance à une communauté culturelle figée.

Gilles Pérez est un animateur passionné du mouvement espérantiste à Montpellier. Il s’intéresse aux langues (qu’elles soient vivantes ou informatiques) pour favoriser les échanges militants et citoyens entre les personnes.

Evénement sur Facebook

- Dimanche 4 juin 2017, 16h
Tous, des sang-mêlés en famille !

Participez à un atelier mené par un conférencier du musée autour de l’exposition « Tous, des sang-mêlés » et de l’artiste Alicia Paz. Inspirée par son œuvre Family Tree, chaque famille pourra créer un arbre métissé à partir d’un caléidoscope de motifs !

Atelier suivi à 16h par une visite guidée pour tous, pour découvrir de manière ludique une sélection d’œuvres de l’exposition « Tous, des sang-mêlés ».
Gratuit

- Dimanche 11 juin
ENTER THE RYTHM
Rencontre avec Jules Bikôkô Bi Njami, musicien et producteur
En confrontant, l’appropriation de Slave to the rythm de Grace Jones par Harold Offeh au geste iconoclaste de Jason Karaïndros (Podium, 2004) fusionnant les hymnes nationaux, la rencontre proposera de questionner l’identification à un pays, à une communauté par un style musical et les stratégies de translation, d’interprétation, d’appropriation. Les réflexions de François Jullien sur la notion de ressource et l’affirmation de la transformation continue de la culture seront mises en débat en sollicitant le regard et l’expérience du musicien Jules Bikôkô Bi Njami.

Jules Bikôkô Bi Njami, musicien et producteur. Jazzman de formation, il participe depuis les années 90 à des projets musicaux transgenres (Macaco, Paris Barcelona Jazz Orchestra, Julien Lourau Groove Gang).

- Dimanche 18 juin, 16h

TERRES D’ORIGINES ET ESPACES TRAVERSÉS, LA CONSTRUCTION SPATIALE DE L’IDENTITÉ
Rencontre avec Philippe Gervais-Lambony, professeur de géographie à l’Université de Paris Nanterre.
Le rôle du territoire dans la formation de l’identité est une problématique centrale de l’exposition. Tracé des frontières, migrations, déplacements de populations ou identifications identitaires, apparaissent comme des thématiques récurrentes sans cesse réinterrogées. Cette analyse topographique définit l’identité en tant que construction ; individuelle et intime, collective ou politique.
Soulevant les liens entre art contemporain et géographie, cette rencontre propose ainsi d’aborder l’exposition sous l’angle du rapport aux espaces ; qu’ils soient habités, quittés, regrettés, ou désirés.

Philippe Gervais-Lambony est professeur de géographie à l’Université de Paris Nanterre et rédacteur en chef de la revue Justice Spatiale/Spatial Justice. Ses recherches portent sur l’Afrique australe, les phénomènes d’identifications territoriales et les rapports entre espace et nostalgie, analysés notamment via la littérature.

- Dimanche 25 juin, 16h
AUX SOURCES DE NOTRE PATRIMOINE ALIMENTAIRE : DES PLANTES SI ETRANGERES DANS NOS ASSIETTES
Rencontre avec Vladimir Dabrowski, doctorant en archéobotanique.
« (…) Des plantes qui poussent aujourd’hui chez nous à l’état de plantes cultivées, le plus grand nombre est arrivé (il y a peu de temps relativement) de pays étrangers plus ou moins lointains. Ces plantes sont des étrangères qui se sont naturalisées françaises. » À partir de cette idée, démontrée par l’historien Lucien Febvre dans son manuel d’histoire de la civilisation française Nous sommes des sang-mêlés (paru en 1950, réédité en 2012), Ninon Duhamel (assistante d’exposition au MACVAL) et Vladimir Dabrowski) proposent une lecture à deux voix de l’exposition au croisement de l’archéologie et de la botanique. Ils suivent les diffusions et les déplacements d’espèces végétales, comme une métaphore des croisements et des rencontres qui ont fait la culture française.

Vladimir Dabrowski est doctorant en archéobotanique des périodes historiques en Arabie orientale au Muséum national d’Histoire naturelle (Paris, France) et à l’Université Paris-Sorbonne. Il travaille à partir des graines et des charbons de bois archéologiques sur la reconstitution des paléo-environnements végétaux et des paysages agro-pastoraux des milieux arides ainsi que sur la diffusion des espèces végétales, notamment au sein de l’océan Indien et du golfe Persique.

- Dimanche 9 juillet, 16h
« Qu’est-ce que cela vaut ? Une discussion sur le statut des objets et des cultures dans les musées »

Rencontre avec Mathieu Corp, docteur en Sciences de l’information et de la communication

Le dimanche 9 juillet, une rencontre avec Mathieu Corp aura lieu dans l’exposition « Tous, des sang-mêlés », autour des œuvres qui interrogent la mise en scène des coutumes, des cultures et des objets exposés dans les musées. Mathieu Corp, docteur en Sciences de l’information et de la communication, a été invité en tant que chercheur. Il étudie les conditions de significations des images eu égard aux discours et aux dispositifs qui les médiatisent. À travers une sélection de textes, d’articles et de travaux d’artistes, nous réfléchirons aux manières, souvent encore teintées du passé colonial, de regarder et de comprendre les peuples, les cultures et les mœurs différents des nôtres.

- Dimanche 27 août, 16h « FRONTIERES »

Rencontre avec Charles Piquion, comédien-conteur.

L’histoire et l’actualité nous font souvent envisager les frontières comme des limites négatives, des entités néfastes. Et si ce lieu de passage favorisait la rencontre, la construction, l’interrogation, l’échange, la découverte ? Si la question de la frontière était non pas de nous laisser passer ou pas, mais de nous faire passer et de quelle manière ? La déclamation du texte du comédien sera le déclencheur d’un débat avec le public, autour des œuvres de l’exposition, sur l’idée de frontière dans toutes ses dimensions.

- Dimanche 3 septembre, 16h
Dernier jour de l’exposition
Culture sourde. La langue des signes, maternelle ou acquise ?
Rencontre avec Sophie Dalle-Nazébi, précédée d’une visite à deux voix en français et LSF avec Audrey Taguet, artiste sourde et conférencière.
Cette rencontre est l’occasion d’explorer la notion de « culture sourde » et le rapport de cette culture avec la langue des Sourds.

Sophie Dalle-Nazébi, docteur en sociologie, a écrit sur l’intégration des sourds, sur le bilinguisme familial entre français et langue des signes, et sur l’impact des solutions médicales (implants cochléaires) dans le monde des sourds.

Traduction simultanée entre français et LSF
Gratuit