👉 Samedi 20 septembre 2025, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth
Visite commentée de l’exposition « Forever Young »
La première séance est consacrée à ces questions : Qu’appelle-t-on la « jeune création » ? Pourquoi devient-on artiste ? À partir de quel élan, de quelle étincelle, voire de quelle géographie ? Il s’agit d’éclairer ces « propositions alternatives d’habitation du monde », et parcourir cette exposition peuplée de trottinettes encapsulées, de fantômes et autres bâtons de rouge à lèvres !
👉 Jeudi 2 octobre 2025, 18h aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « Des vies d’artistes : du mythe aux situations »
Ce cours s’intéresse à la « figure » de l’artiste dans la construction de l’imaginaire occidental, depuis Des vies d’artistes contées par Vasari à la Renaissance jusqu’aux multiples représentations iconiques de l’individu-artiste au XXe siècle. Il s’agit progressivement de tenter de déconstruire, ou en tout cas de fissurer, le mythe initial : quelle image de l’artiste les avant-gardes du XXe siècle ont-elles fait voler en éclat ? Comment apparaissent les groupes et les collectifs d’artistes ? L’amitié est ici abordée, autant que de postures situées et militantes.
👉 Jeudi 6 novembre 2025, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ? « Représentation et subjectivité : des identités situées »
Dans l’exposition « Forever Young », plusieurs des 20 artistes exposés ont pour point commun de mettre en scène la manière dont leur subjectivité croise un environnement ou un territoire et produit certains types d’identités. Ils et elles (Jordan Roger, Richard Optarlic, Aïda Bruyère, Coco de RineZ) proposent par le truchement de références à la fois populaires ou artistiques de se présenter à nouveau dans un ici et maintenant situé. La proposition faite par le titre de l’exposition, celle d’une jeunesse éternelle, semble à la fois graver dans le marbre l’idée d’un présent éternel et en même temps en proposer la remise en question. Le terme queer*, qui signifie bizarre en anglais, a déjà une longue histoire. La théoricienne italienne Teresa De Lauretis, est celle qui la première l’employa pour définir une théorie queer, lui permettant de penser le genre comme une représentation construite par des technologies sociales en même temps que subjectives, parmi lesquelles la culture populaire.
Lecture de Teresa de Lauretis, Théorie queer et cultures populaires. De Foucault à Cronenberg, 2007, éditions La Dispute, traduction Sam Bourcier.
* Queer : Queer en anglais signifie “bizarre” “étrange” ou encore “inadapté. Le terme apparaît au XVIe puis XIXe siècle pour qualifier de façon péjorative les personnes ne se conformant pas aux normes sociales. Il incarne aujourd’hui la contestation d’un modèle dominant et l’appartenance à une communauté inclusive qui célèbre toutes les identités de genre et orientations sexuelles minoritaires.
👉 Samedi 15 novembre 2025, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth et Frank Lamy
Cours d’histoire de l’art « Artistes sans œuvre ? »
Selon la formule du personnage de Bartleby inventé par Herman Melville : « I would prefer not to » (je préférais ne pas), nous retournons la question des artistes sans œuvres aux œuvres sans artistes, en nous appuyant sur le livre de Jean-Yves Jouannais Artistes sans œuvres ? Cela ouvre aussi la voie à ces artistes qui décident de suspendre leur geste et décident de cultiver la vacance ou de devenir autre chose. Est-il aussi difficile d’arrêter une pratique artistique que d’en commencer une ?
👉 Samedi 22 novembre 2025, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth
« La vie d’artiste dans l’imaginaire du MAC VAL »
Cette séance est l’occasion de revenir sur plusieurs expositions marquantes présentées au MAC VAL ces dernières années et plus particulièrement « Histoires vraies » (2023) et « Lignes de vie » (2019), à propos des passages poreux entre la vie et l’art, le réel et la fiction, notamment par l’intermédiaire des œuvres de Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Hippolyte Hentgen, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, ou encore Mehryl Ferri Levisse.
👉Jeudi 11 décembre 2025, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ? « Représentation et subjectivité : des identités situées »
La dichotomie entre le sain et le pathologique crée une frontière entre les différents corps. Dans ses ouvrages, Elsa Dorlin montre comment la domination entre les sexes et entre les cultures s’appuie sur le discours médical depuis l’Antiquité. La notion de « race » a une histoire, qui renvoie à l’histoire de la différence sexuelle. Le « sain » et le « malsain » justifient efficacement l’inégalité des sexes et fonctionnent comme des catégories de pouvoir. À travers les œuvres d’Emma Cossée Cruz, Chadine Amghar et Lassana Sarre, cette séance se propose d’interroger comment la construction identitaire des personnes repose sur des processus de subjectivation et de représentation non pas séparés hermétiquement en catégories mais qui se nouent et se délient à différents endroits.
Lecture d’Elsa Dorlin, Sexe genre et sexualité, 2008, éditions PUF et La matrice de la race, généalogies sexuelles et coloniales de la nation française, 2006, éditions La découverte.
👉 Jeudi 8 janvier 2026, 18h, aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « L’art et la vie confondus »
L’essai L’art et la vie confondus d’Allan Kaprow permet d’aborder les pratiques artistiques qui ne se distinguent pas du geste de vie qui les a fait naître, que ce soit le quotidien de l’artiste, sa manière de vivre, de dormir, d’aimer ou de se nourrir. Ce cours est l’occasion de revenir sur l’histoire du happening, en faisant un focus sur la performance comme espace privilégié des revendications féministes aux XXe et XXIe siècles.
👉 Samedi 17 janvier 2026, 14h30 – avec Léa Bismuth
Hors les murs : visite d’atelier à Vitry-sur-Seine : Lassana Sarre / artiste présenté dans l’exposition « Forever Young »
Lassana Sarre est un artiste plasticien et portraitiste qui a grandi à Vitry-sur-Seine. Son parcours artistique s’enracine dans une quête perpétuelle de réinvention des récits historiques et des représentations identitaires. Inspiré par les grands maîtres de la peinture occidentale tels que Velázquez, Courbet ou Manet, son travail s’éloigne des cadres figés pour instaurer un dialogue critique avec l’histoire de l’art.
👉 Jeudi 29 janvier 2026, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ? « Représentation et subjectivité : des identités situées »
Le concept d’orientation développé par la philosophe Sara Ahmed permet d’envisager comment les corps se situent dans l’espace et le temps. Les situations de désorientation sont des moments que nous expérimentons dans la vie. Une des questions qu’elle se pose dans son livre Queer Phenomelogy est : « comment ces moments émergent-ils et qu’en faisons-nous ? » Ahmed considère que cette rencontre nous permet d’expérimenter un « devenir oblique » du monde. La perception a pour objet de montrer des objets, c’est-à-dire, au sens large, des corps. « Voir c’est entrer dans un univers d’êtres qui se montrent et ils ne se montreraient pas s’ils ne pouvaient pas être cachés les uns derrière les autres ou derrière moi » écrit Maurice Merleau-Ponty dans Phénoménologie de la perception. C’est une attitude constante, tous les corps y compris celui qui est à la base de notre expérience, le nôtre, nous les traitons en objets. Dans l’exposition « Forever Young », les artistes Camille Brée, Raphaël Maman et Emma Cossée Cruz fabriquent ou mettent en scène des objets qui sont eux-mêmes générateurs de certains corps. Lesquels ? Et pour quel monde ?
Lecture de Sara Ahmed, Phénoménologie queer, Orientations, objets et autres, 2006, éditions Le Manuscrit, traduction en 2022.