Les cours d’histoire de l’art

Les cours d’histoire de l’art sont proposés conjointement par l’École d’arts plastiques (EMA) de Vitry-sur-Seine et le MAC VAL. Ils mettent en perspective l’histoire de l’art avec Léa Bismuth et la pensée contemporaine en art avec Charlotte Potot, en regard des expositions du musée « Forever Young » et de la monographie consacrée à SMITH présentées au musée..

Les séances se déroulent alternativement aux EMA et au MAC VAL et nous conduisent face aux œuvres ou aux textes qui témoignent de cette réflexion critique. Le programme se termine avec la visite d’ateliers d’artistes et d’expositions en galeries.

—  Cours d’histoire de l’art
Cours proposés par Léa Bismuth, docteure en théorie de l’art (EHESS), critique d’art, commissaire d’expositions, enseignante en esthétique et art contemporain à l’université d’Amiens.


—  « À quoi pense l’art contemporain ? »
Séances proposées par Charlotte Potot, docteure en théorie de l’art, enseignante en théorie et en histoire de l’art à l’université Paris 8.


Gratuit, inscription recommandée : reservation@macval.fr ou 01 43 91 64 20.
Pensez à bien vérifier le lieu de chaque cours sur notre site.

MAC VAL - Musée d’art contemporain du Val-de-Marne
1 Place de la Libération
94400 Vitry-sur-Seine
Écoles municipales artistiques (EMA)
71 rue Camille Groult
94400 Vitry-sur-Seine

Cycle 1 en regard de l’exposition « Forever Young »

6 séances « Histoire de l’art » avec Léa Bismuth : « Devenir artiste — de l’intime au politique » et 3 séances « À quoi pense l’art contemporain ? » avec Charlotte Potot : « Représentation et subjectivité : des identités situées »

👉 Samedi 20 septembre 2025, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth
Visite commentée de l’exposition « Forever Young »

La première séance est consacrée à ces questions : Qu’appelle-t-on la « jeune création » ? Pourquoi devient-on artiste ? À partir de quel élan, de quelle étincelle, voire de quelle géographie ? Il s’agit d’éclairer ces « propositions alternatives d’habitation du monde », et parcourir cette exposition peuplée de trottinettes encapsulées, de fantômes et autres bâtons de rouge à lèvres !

👉 Jeudi 2 octobre 2025, 18h aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « Des vies d’artistes : du mythe aux situations »

Ce cours s’intéresse à la « figure » de l’artiste dans la construction de l’imaginaire occidental, depuis Des vies d’artistes contées par Vasari à la Renaissance jusqu’aux multiples représentations iconiques de l’individu-artiste au XXe siècle. Il s’agit progressivement de tenter de déconstruire, ou en tout cas de fissurer, le mythe initial : quelle image de l’artiste les avant-gardes du XXe siècle ont-elles fait voler en éclat ? Comment apparaissent les groupes et les collectifs d’artistes ? L’amitié est ici abordée, autant que de postures situées et militantes.

👉 Jeudi 6 novembre 2025, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ? « Représentation et subjectivité : des identités situées »

Dans l’exposition « Forever Young », plusieurs des 20 artistes exposés ont pour point commun de mettre en scène la manière dont leur subjectivité croise un environnement ou un territoire et produit certains types d’identités. Ils et elles (Jordan Roger, Richard Optarlic, Aïda Bruyère, Coco de RineZ) proposent par le truchement de références à la fois populaires ou artistiques de se présenter à nouveau dans un ici et maintenant situé. La proposition faite par le titre de l’exposition, celle d’une jeunesse éternelle, semble à la fois graver dans le marbre l’idée d’un présent éternel et en même temps en proposer la remise en question. Le terme queer*, qui signifie bizarre en anglais, a déjà une longue histoire. La théoricienne italienne Teresa De Lauretis, est celle qui la première l’employa pour définir une théorie queer, lui permettant de penser le genre comme une représentation construite par des technologies sociales en même temps que subjectives, parmi lesquelles la culture populaire.

Lecture de Teresa de Lauretis, Théorie queer et cultures populaires. De Foucault à Cronenberg, 2007, éditions La Dispute, traduction Sam Bourcier.

* Queer : Queer en anglais signifie “bizarre” “étrange” ou encore “inadapté. Le terme apparaît au XVIe puis XIXe siècle pour qualifier de façon péjorative les personnes ne se conformant pas aux normes sociales. Il incarne aujourd’hui la contestation d’un modèle dominant et l’appartenance à une communauté inclusive qui célèbre toutes les identités de genre et orientations sexuelles minoritaires.

👉 Samedi 15 novembre 2025, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth et Frank Lamy
Cours d’histoire de l’art « Artistes sans œuvre ? »

Selon la formule du personnage de Bartleby inventé par Herman Melville : « I would prefer not to » (je préférais ne pas), nous retournons la question des artistes sans œuvres aux œuvres sans artistes, en nous appuyant sur le livre de Jean-Yves Jouannais Artistes sans œuvres ? Cela ouvre aussi la voie à ces artistes qui décident de suspendre leur geste et décident de cultiver la vacance ou de devenir autre chose. Est-il aussi difficile d’arrêter une pratique artistique que d’en commencer une ?

👉 Samedi 22 novembre 2025, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth
« La vie d’artiste dans l’imaginaire du MAC VAL »

Cette séance est l’occasion de revenir sur plusieurs expositions marquantes présentées au MAC VAL ces dernières années et plus particulièrement « Histoires vraies » (2023) et « Lignes de vie » (2019), à propos des passages poreux entre la vie et l’art, le réel et la fiction, notamment par l’intermédiaire des œuvres de Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Hippolyte Hentgen, Laura Bottereau & Marine Fiquet, Marie Losier, ou encore Mehryl Ferri Levisse.

👉Jeudi 11 décembre 2025, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ? « Représentation et subjectivité : des identités situées »

La dichotomie entre le sain et le pathologique crée une frontière entre les différents corps. Dans ses ouvrages, Elsa Dorlin montre comment la domination entre les sexes et entre les cultures s’appuie sur le discours médical depuis l’Antiquité. La notion de « race » a une histoire, qui renvoie à l’histoire de la différence sexuelle. Le « sain » et le « malsain » justifient efficacement l’inégalité des sexes et fonctionnent comme des catégories de pouvoir. À travers les œuvres d’Emma Cossée Cruz, Chadine Amghar et Lassana Sarre, cette séance se propose d’interroger comment la construction identitaire des personnes repose sur des processus de subjectivation et de représentation non pas séparés hermétiquement en catégories mais qui se nouent et se délient à différents endroits.

Lecture d’Elsa Dorlin, Sexe genre et sexualité, 2008, éditions PUF et La matrice de la race, généalogies sexuelles et coloniales de la nation française, 2006, éditions La découverte.

👉 Jeudi 8 janvier 2026, 18h, aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « L’art et la vie confondus »

L’essai L’art et la vie confondus d’Allan Kaprow permet d’aborder les pratiques artistiques qui ne se distinguent pas du geste de vie qui les a fait naître, que ce soit le quotidien de l’artiste, sa manière de vivre, de dormir, d’aimer ou de se nourrir. Ce cours est l’occasion de revenir sur l’histoire du happening, en faisant un focus sur la performance comme espace privilégié des revendications féministes aux XXe et XXIe siècles.

👉 Samedi 17 janvier 2026, 14h30 – avec Léa Bismuth
Hors les murs : visite d’atelier à Vitry-sur-Seine : Lassana Sarre / artiste présenté dans l’exposition « Forever Young »

Lassana Sarre est un artiste plasticien et portraitiste qui a grandi à Vitry-sur-Seine. Son parcours artistique s’enracine dans une quête perpétuelle de réinvention des récits historiques et des représentations identitaires. Inspiré par les grands maîtres de la peinture occidentale tels que Velázquez, Courbet ou Manet, son travail s’éloigne des cadres figés pour instaurer un dialogue critique avec l’histoire de l’art.

👉 Jeudi 29 janvier 2026, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ? « Représentation et subjectivité : des identités situées »

Le concept d’orientation développé par la philosophe Sara Ahmed permet d’envisager comment les corps se situent dans l’espace et le temps. Les situations de désorientation sont des moments que nous expérimentons dans la vie. Une des questions qu’elle se pose dans son livre Queer Phenomelogy est  : « comment ces moments émergent-ils et qu’en faisons-nous ? » Ahmed considère que cette rencontre nous permet d’expérimenter un «  devenir oblique  » du monde. La perception a pour objet de montrer des objets, c’est-à-dire, au sens large, des corps. «  Voir c’est entrer dans un univers d’êtres qui se montrent et ils ne se montreraient pas s’ils ne pouvaient pas être cachés les uns derrière les autres ou derrière moi » écrit Maurice Merleau-Ponty dans Phénoménologie de la perception. C’est une attitude constante, tous les corps y compris celui qui est à la base de notre expérience, le nôtre, nous les traitons en objets. Dans l’exposition « Forever Young », les artistes Camille Brée, Raphaël Maman et Emma Cossée Cruz fabriquent ou mettent en scène des objets qui sont eux-mêmes générateurs de certains corps. Lesquels ? Et pour quel monde ?

Lecture de Sara Ahmed, Phénoménologie queer, Orientations, objets et autres, 2006, éditions Le Manuscrit, traduction en 2022.

Cycle 2, en regard de l’exposition monographique consacrée à l’artiste SMITH

6 séances d’histoire de l’art avec Léa Bismuth : « Cosmos et Compost » et 3 séances avec Charlotte Potot « Désidérations »

👉 Samedi 14 février 2026, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art : Présentation d’Étoiles Communes

Cette première séance est consacrée à la présentation par Léa Bismuth de son livre paru en janvier 2026 aux éditions Actes Sud, Étoiles Communes, dont les thèmes résonnent particulièrement avec l’œuvre de SMITH (l’une des œuvres de l’artiste a été notamment retenue pour la couverture de l’ouvrage). Il s’agit surtout de parler d’écologie cosmique et politique, de la défense du ciel comme bien commun et d’ouvrir la réflexion en présentant des œuvres très politiques, décoloniales et radicales, notamment issues du courant Afrofuturiste.

👉 Jeudi 12 mars 2026, 18h aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « Désidération »

En lien avec l’exposition de SMITH, ce cours propose quelques éclaircissements sur le concept majeur forgé par l’artiste : la désidération — le sentiment d’être séparé de l’étoile, celle qui manque à notre désir, et par extension la coupure originelle de la Terre et du Ciel. Explorant la porosité des pratiques artistiques, scientifiques, de la philosophie et des narrations spéculatives, l’œuvre de Smith Désidération propose une autre mythologie du spatial.

👉 Jeudi 26 mars 2026, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ?

Cette séance autour de l’exposition de SMITH explore la figure de la cendre et de la ruine. Jacques Derrida pense la ruine comme la structure même de l’œuvre d’art, la ruine habite les origines de la représentation. Elle nous laisse voir sans rien nous montrer. Cette figure nous permet de découvrir l’œuvre spectrale de l’artiste puis la lecture de la philosophe Isabelle Stengers permet d’envisager nos façons de vivre dans les ruines.

Lecture de Jacques Derrida, Feu la cendre, 2001, éditions des femmes. Préface d’Isabelle Stengers de Proliférations d’Anna L. Tsing, 2022, Wild Project éditions.

👉 Samedi 4 avril 2026, 14h30 au MAC VAL – avec Léa Bismuth
Visite de l’exposition de SMITH avec l’artiste et le commissaire Frank Lamy

Troublant les genres, les langages et les disciplines, SMITH expérimente et explore les liens entre l’humanité contemporaine et ses figures-limites — spectres, mutants, hybrides, auprès de collaborateurs, collaboratrices, écrivaines, écrivains, astronautes, agriculteurs, agricultrices, chamanes, ingénieures, ingénieurs, designers, scientifiques, philosophes, performeurs, performeuses, compositeurs ou compositrices. Ses projets-mondes indisciplinaires se fondent sur un processus d’auto-expérimentation qui prend la forme d’une enquête, où le corps de l’artiste devient une plateforme critique, expérimentale, curieuse, pour révéler de nouvelles manières de se lier au monde visible et invisible.

👉 Jeudi 16 avril 2026, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ?

Dans Staying with the trouble, ou dans sa traduction française Vivre avec le trouble, Donna Haraway invente un terme énigmatique : Chthulucène. Mot-valise cher à la philosophe, le terme grec chthonos fait référence aux forces et aux créatures de la terre et des profondeurs et « Cène » vient aussi du grec, kainos, et renvoie à une temporalité présente, que Haraway dit « épaisse ». Il s’agira donc d’« un temps épais pour les chthoniens ». Mais le Chthulucène n’est pas le simple constat ou l’inventaire de ce qui ne fonctionne pas dans le monde. À travers la lecture du manifeste Chthulucène, mais aussi du manifeste cyborg et du manifeste xénoféministe, nous nous demanderons quelles sont les alternatives proposées par SMITH.

Lecture de :
Donna Haraway, Vivre avec le trouble, 2016, éditions Des mondes à faire, traduit en 2020.
Manifeste cyborg, 1991, traduit en 2007, disponible en ligne.
Manifeste xenoféministe, 2019, éditions Entremonde.

👉 Jeudi 7 mai 2026, 18h aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « La Poétique de l’espace »

Prenant appui sur L’Air et les Songes de Gaston Bachelard (1943), il s’agit d’entrer dans une réelle perception de la « poétique de l’espace », puis d’ouvrir la réflexion par l’œuvre d’Yves Klein jusqu’à l’importance prise par le vide, les nuages, le ciel dans l’art contemporain (avec les œuvres notamment de Charlotte Charbonnel, Hicham Berrada…).

👉 Jeudi 21 mai 2026, 18h aux EMA – avec Léa Bismuth
Cours d’histoire de l’art « Cosmos et Anthropocène »

Basculer dans le XXIe siècle, c’est basculer dans un nouvel âge cosmique. À ces fins, le cours s’ouvre sur une prise de conscience environnementale et l’intrusion du personnage de Gaïa (étudié à l’aune des textes d’Isabelle Stengers, Bruno Latour ou Frédérique Aït-Touati), pour ensuite étudier des œuvres contemporaines qui mettent en tension et en scène la question de la « zone critique ». Il ouvre la discussion sur des enjeux écologiques, politiques et cosmiques tout à fait brûlants.

👉 Samedi 30 mai 2026, 14h30 – avec Léa Bismuth
Hors les murs / Galerie Jean-Collet, Nuit Blanche : visite d’expositions en extérieur

👉 Jeudi 11 juin 2026, 18h au MAC VAL – avec Charlotte Potot
À quoi pense l’art contemporain ?

Dans son article Technologies touchantes, visions touchantes, Maria Puig de la Bellacasa prône la récupération de l’expérience sensorielle et la politique de la pensée spéculative. Elle préconise en effet de porter son attention sur ce que cela signifie de toucher et d’être touché sensibilisant au caractère encorporé de la perception, de l’affect et de la pensée. Elle interroge ce que le toucher fait à la pensée car toucher, c’est aussi être touché, les personnes et les choses sont ainsi mutuellement constituées. Il ne s’agit pas de faire du toucher un sens qui serait plus pur ou plus vrai, d’un sens délaissé au profit de la vue mais de prendre conscience de ces processus producteurs de sens. Puig de la Bellacasa ne fait pas l’éloge d’une relation qui existerait sans médiation, ou n’idéalise pas une forme d’immédiateté dont on ignorerait le potentiel dangereux ou violent. Cette séance permet de questionner l’usage que fait SMITH de la caméra thermique à partir de cette conception de la vision touchante.

Lecture de Maria Puig de la Bellacasa, Des technologies touchantes, visions touchantes, la récupération de l’expérience sensorielle et la politique de la pensée spéculative, dans Penser avec Donna Haraway, 2012, éditions PUF.

Calendrier des Cours d’histoire de l’art

Renseignements
Gratuit
Inscription recommandée pour la session entière :
reservation@macval.fr ou 01 43 91 64 23
Pensez à bien vérifier le lieu de chaque cours

—  Écoles municipales artistiques (EMA)
71 rue Camille Groult
94400 Vitry-sur-Seine
01 55 53 14 90
ema.accueil@mairie-vitry94.fr

Pas de rendez-vous sur cette période



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