Aurélie Gandit

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Aurélie Gandit
« Tentatives d’épuisements (1) : Théorie pratique » (Nuit européenne des musées)
17. 05. 2014

Une performance qui s’étend sur quatre heures peut convoquer de nombreux facteurs... Ainsi Aurélie Gandit sollicite, sans hiérarchie, autant le rappel de la théorie que le rapport au corps – dans son épuisement et sa répétition – et son intrication dans un espace précis.
Tout d’abord, le contexte du musée et son architecture ont été auscultés par la danseuse et chorégraphe, a n d’y immiscer sa chair au plus près et de manière la plus incongrue possible. Qui de s’y glisser derrière un poteau, avant de ne se coucher sur le sol et lever la jambe, sans lâcher cet ouvrage mythique de Art en théorie, reprenant les plus importants textes critiques du XXe siècle. Pour celle qui a aussi une formation en histoire de l’art, le propos est bien de se confronter à un public, venu plutôt observer des œuvres, qu’écouter, voire être invité à participer à une lecture. Quand bien même la gestuelle d’Aurélie Gandit est orchestrée et talonnée par cette chronologique précise, commençant à l’avant-propos, sans omettre aucune note ou copyright de bas de page, elle ne peut présager à l’avance la réaction des regardeurs. La performance est ici envisagée dans un rôle de passeur, dont on ne sait jamais ce qui va en éclore.