Le projet est tiré de Serpentine Dance, une chorégraphie créée par la danseuse et chorégraphe américaine Loïe Fuller en 1901, symbole de l’abstraction dansée. Volutes de tissus créées par le mouvement des bras dans une robe trop vaste, elles évoquent, pour l’artiste, la volupté de pétales de roses, ballet des voiles de la danse serpentine.
Najia Mehadji souhaite nettement faire le lien d’une part avec la danse pour le geste, le mouvement , la couleur ainsi que la robe, mais aussi avec le concept de danse libre inventée par une femme à une époque où la société est encore marquée par les inégalités hommes/femmes et qui marque le début de l’engagement féministe.
« La sérigraphie »Rosebud« montre un geste à la fois dense et lumineux qui fait émerger des profondeurs, un affect, un souvenir, un »secret", comme dans film Citizen Kane, d’Orson Wells.
Elle exprime aussi le mouvement tout en volutes de la danse serpentine de Loïe Fuller dont les voiles colorés par les spots qu’elle inventa au tout début du 20e siècle créaient les formes sublimées de son intériorité."
Najia MEHADJI