Johanna Billing

L’artiste conceptuelle suédoise travaille essentiellement avec la vidéo et la musique, elle a longtemps géré un label musical indépendant et s’intéresse tout particulièrement aux pratiques amateurs, aux interactions entre les gens et à la nature de la collaboration. À travers l’un de ses projets les plus ambitieux, You don’t love me yet, elle demande à des groupes de musique d’interpréter la chanson éponyme composée à l’origine par Roky Erickson et qui apparaît sur l’album All that may do my rhyme (1995). Chaque « concert-performance » est filmé dans son intégralité et la centaine de reprises live qu’elle accumule depuis maintenant dix ans est présentée sous forme documentaire (DVD), consultable lors des expositions. À chaque fois, la même ritournelle, mais toujours différente, interrogeant la notion d’original, de copie, d’interprétation, d’originalité et de droit d’auteur. S’ajoute à ces archives un film qui retrace l’enregistrement collectif en studio du single (2003).

ou Don’t love me yet

2002 – 2012.
Installation multimédia.
Vue de l’exposition « Situation(s) »,
MAC/VAL 2012. Photo Martin Argyroglo.