2017

Bady Dalloul

avec les enfants des Fabriques du MAC VAL

« Scrapbook », fabrique d’art contemporain proposée par Bady et Jade Dalloul du 4 au 7 avril 2017.

Présentation

Le point de départ de cet atelier géopolitique, qui a réuni une dizaine d’enfants pendant une semaine, a été la carte d’un pays imaginaire, une île dessinée par Bady Dalloul comme « terrain de jeux ». Les participant-e-s se sont partagé ce territoire, ont noué des alliances pour administrer ses différentes régions, et ont nourri leurs fictions respectives avec des collages et des dessins. Ils-elles ont inventé une monnaie, des uniformes, un drapeau, des timbres, un palais… Chaque jour, des feuilles volantes venaient enrichir l’ensemble.

Bady Dalloul est l’un des artistes de « Tous, des sang-mêlés », exposition collective du 22 avril au 3 septembre 2017. Dans son travail, il utilise la cartographie et le dessin pour interroger l’Histoire et ses récits.

Feuilles volantes
Dessins réalisés par les enfants participants à la fabrique d’art contemporain proposée par Bady et Jade Dalloul.
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Gabriel Hernandez

avec Emmaüs et Les Jardins de l’ETAI

Le projet réunit trois partenaires institutionnels : le MAC VAL, musée d’art contemporain du Val-de-Marne, L’Étape ivryenne d’Emmaüs solidarité, Les jardins de l’ETAI .
Le projet propose aux personnes accueillies par ces deux lieux de découvrir ensemble le musée et de s’investir dans un projet artistique participatif.

Le projet

Le projet d’atelier consiste à réaliser un film de façon collective. Ce film n’est pas destiné à être diffusé. Il prend comme sujet trois espaces différents à travers la vision personnelle et unique des participants :
1. Le musée d’art contemporain.
2. Chacun des lieux d’accueil (Étape ivryenne et Jardins de l’ETAI).
3. Le territoire vécu et pratiqué par les personnes participantes à l’atelier.

Le film sera réalisé à partir de l’expérience de chaque participant pendant la durée de l’atelier et à partir du savoir que chaque personne détient sur les lieux et les espaces qu’il fréquente.
Un ensemble d’œuvres de la collection du MAC VAL sera choisi par les participants. Cet ensemble d’œuvres fera l’objet d’une visite guidée animée par un conférencier.
Un portrait de chaque lieu d’accueil sera réalisé. Une vision des lieux émergera à partir de la vision personnelle et unique de chaque personne.
Chaque personne pourra donner sa vision du territoire et de son espace de vie à travers son vécu et ses points de vue.
Ainsi le film pourra confronter ces trois espaces différents à travers la pratique et le vécu d’un ensemble de personnes. Il sera aussi le récit et la trace de cette aventure collective, la rencontre de l’autre et l’affirmation de la singularité de chacun dans un échange collectif.

Devora Neumark

avec les habitants de Vitry et de Brétigny

« Présence revisitée », une performance participative de Devora Neumark à Vitry-sur-Seine puis à Brétigny-sur-Orge.
Du 22 janvier au 3 février 2017

Projet

Devora Neumark
Née en 1959 à New York, vit et travaille à Montréal

Du 22 janvier au 3 février 2017, Nevora Neumark fut conjointement invitée par le MAC VAL, le CAC Brétigny et Marie Preston à réactiver sa performance intitulée « Présence, réalisée 10 ans plus tôt dans les rues de Montréal. Cette nouvelle action « Présence revisitée » s’est déroulée dans les salles d’attente de l’Hôtel de Ville de Vitry-sur-Seine et dans un bar PMU de Brétigny-sur-Orge en dialogue avec les usagers de ces lieux.

A l’issue de ces deux semaines de présence dans l’espace public, la performance a pris la forme d’une installation présentée dans l’exposition VOCALES au CAC Brétigny du 4 février au 23 avril 2017.

Poursuivant le principe de conversation comme modalité de co-création, Devora Neumark documenta la performance à travers sa page Facebook, ouvrant ainsi le dialogue avec les usagers du réseau social. Les images éditées ici en sont issue.

« En septembre 1997, je me suis assise sur un tabouret à trois pieds en différents endroits de la ville de Montréal afin d’y tricoter pendant huit semaines. Cinq heures par jour, je crochetais à l’aide de deux couleurs : les fils de coton jaune signalaient les mailles tricotées lorsque j’étais seule, tandis que ceux de couleur violette retraçaient les moments d’échanges avec les passants qui s’arrêtaient pour discuter avec moi. [...]

Vitry et Brétigny en 2017 ne sont pas comparables à ce qu’était Montréal en 1997, et il en va de même pour les circonstances personnelles dans lesquelles j’ai créé et je crée aujourd’hui. Les personnes que je rencontre à Vitry et Brétigny auront des histoires différentes à partager avec moi, et les expériences que j’inscrirai dans la trame de l’objet seront elles aussi différentes, ce qui nécessitera une combinaison de couleurs et des matériaux différents. » (D. N.)

Artiste interdisciplinaire, chercheuse et adepte du développement communautaire, Devora Neumark a pris part à de nombreux événements et performances dans l’espace public, développant une approche dialogique, participative et ancrée dans l’histoire. Titulaire d’un doctorat de l’Université de Concordia, elle est investie dans des cursus universitaires inter- disciplinaires au Canada et aux États-Unis. Ses performances les plus récentes ont eu lieu en 2015 dans les territoires occupés en Israël, ou dans les centres destinés à l’accueil des réfugiés à Amiens, Bâle et Berlin en 2014.

Partenaires
CAC Brétigny
Université Paris 8. UFR Arts et Médias
Mairie de Vitry-sur-Seine
Bar PMU de Brétigny-sur-Orge
Usagers de l’espace public des deux villes

Dossier de presse

Dossier de presse de l’exposition VOCALES, au CAC Brétigny du 4 février au 23 avril 2017
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Chronique de « Présence revisitée »

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M. Denzler et E. Cossée

avec des centres de loisirs

« Décors racontés », un atelier artistique avec des enfants et des adolescents dans le cadre de l’opération estivale « C’est mon patrimoine » (ex - Portes du temps »).
En partenariat avec des centres de loisirs et centres sociaux.
Du 19 au 22 juillet 2016

Le projet

Chaque journée a commencé par une visite guidée et approfondie de l’exposition de Pierre Ardouvin, « Tout est affaire de décor », ce qui permettait à la conférencière et aux artistes, Emma Cossée et Morgane Denzler, de fournir une base théorique à l’atelier, d’initier les enfants et adolescents aux notions d’horizon, de cadre, de décor, de mémoire et de paysage. L’objectif était ensuite de transformer la salle d’atelier en paysage, de ramener l’extérieur à l’intérieur, à partir de photographies prises par Morgane Denzler dans les Alpes. La particularité de cet atelier était qu’il ne consistait pas en une répétition quotidienne de la même action sur les photographies, mais plutôt en une superposition de transformations successives par les participants sur ces images de départ.

La semaine s’est ainsi déroulée :

Le premier jour, les enfants devaient choisir une photographie en binôme, dessiner dessus, imaginer une histoire à partir de ces montagnes. Ils ont ensuite accroché au mur leur photo modifiée.

Le groupe du deuxième jour a été invité à découper des motifs dans d’autres grands paysages et à les superposer sur le paysage préexistant, créant des continuités ou des ruptures.

Le troisième jour, les participants ont pu, après avoir classé par catégories des morceaux de paysage (ciel, forêt, roche…), reconstruire un nouveau paysage à partir de ces fragments. Un adolescent a par exemple investi le sol pour poursuivre le tracé d’une vallée.

Enfin, le mur étant totalement recouvert de photos dessinées, découpées, collées, les artistes ont décidé de porter à nouveau le paysage en extérieur. L’atelier s’est conclu par une courte performance au cours de laquelle les enfants ont mis en mouvement des montagnes collées sur des pans de carton. Ils ont circulé dans le hall et sur le parvis du musée, directement en contact avec la ville et ses usagers, en brandissant ces montagnes telles des pancartes de manifestation. Ce « silence des montagnes » a vivement contrasté avec les applaudissements nourris des quelques personnes présentes à ce « vernissage ».

À cette superposition des travaux réalisés par chaque groupe s’est associée une initiation aux différents métiers liés au musée, comme celui du régisseur (utilisation de gants blancs pour manipuler les photographies), du chargé de collection (pour réfléchir à la façon d’exposer les œuvres) ou de l’artiste. Il est à noter que les enfants, toujours très enthousiastes, ont été plutôt captivés par cette immersion dans les montagnes des Alpes.

On peut également faire un cas particulier du troisième jour, lorsque la venue d’adolescents (environ 17 ans) du Centre Enfants du Monde de Villejuif a conduit à une réflexion sur les origines de chacun, sur la diversité des langues ou sur la migration. La journée s’est achevée sur un récit, par chacun, de sa traversée des Alpes et ce, dans sa langue maternelle (peul, italien, espagnol…).

Mario d’Souza

avec des adolescentes et des éducatrices d’Orly

« Tri Colors », un projet mené par Mario d’Souza avec l’Association Espoir, club de prévention dans le quartier des Navigateurs à Orly.
Mai 2015 à mai 2016

Le projet

À partir d’une action de sensibilisation à l’environnement (le recyclage, la récupération, le tri des déchets), onze jeunes filles de 13 à 16 ans, fréquentant un club de prévention dans le quartier des Navigateurs à Orly, ont créé et réalisé des costumes avec des matériaux de récupération.

Elles ont suivi au MAC VAL des séances d’atelier avec l’artiste Mario d’Souza (de juin à novembre 2015) ainsi que des visites des expositions.

Elles ont poursuivi le travail avec les éducateurs de l’association, puis elles ont imaginé une forme de présentation publique avec l’aide de Marie Ann Tran et Myriam Drosne (Paris Concert).

Les robes ont été présentées dans l’espace du MAC VAL au cours d’une déambulation mise en scène par Paris Concert et Mario d’Souza, dimanche 8 mai de 15h à 15h30.

Les visiteurs ayant suivi cette restitution, en grande majorité des invités (familles, amis des jeunes filles et partenaires institutionnels) rejoints par des visiteurs présents, ont été comptés au nombre de 55 personnes.

Jakob Gautel

avec les 5e D du Collège Jean Perrin

« L’Etat, c’est nous ! », un projet de Jakob Gautel avec la classe de 5e D du collège Jean Perrin, Vitry-sur-Seine.
Mars à juin 2017.

Le projet

Au départ de ce projet, Maria Theodora, une œuvre de l’artiste appartenant à la collection du musée, l’exposition temporaire « Tous, des sang-mêlés » et une question : que donnons-nous à représenter de nous-mêmes et de l’autre, comment nous projetons-nous vers l’autre ? Celle-ci prend une tournure particulière dans ce contexte électoral, pour interroger nos représentations du pouvoir. Avançant de manière expérimentale, nous avons exploré des notions différentes du soi, de l’autre et de l’image :

—  des exercices physiques de prise de conscience de son propre corps en tant qu’espace à investir, de ses limites, de son interaction avec l’espace alentour et avec l’autre ;
—  en partant d’une scène du film des Marx Brothers La soupe au canard, des expérimentations de mouvement en se mettant en phase avec l’autre, en devenant son "ombre", puis son "reflet" ;
—  l’analyse d’images et de poses de l’histoire de l’art que les élèves ont réinterprétées.

Un travail photo est devenu un jeu de memory, réunissant de manière ludique les mains des élèves et de l’équipe pédagogique. "Pars pro toto". Tentez de recomposer les couples de mains qui vont ensemble !

Dans un contexte de campagne électorale et d’élection d’un nouveau président, nous avons ensuite proposé un travail sur les portraits d’apparat, les portraits de chefs d’Etat, de Louis XIV à Nicolas Sarkozy et François Hollande, de George Washington à Barack Obama et Donald Trump. Comment s’incarne le pouvoir ?

Chaque élève a construit son autoportrait en s’imaginant président(e). Les images s’accompagnent de quelques lignes de texte de chacun, des slogans et des propositions pour un programme présidentiel : « Moi, président(e), je proposerais ... ». Une action d’affichage sur du mobilier électoral dans les rues de Vitry a constitué la clôture du projet.

Pour des informations complémentaires sur le travail de Jakob Gautel : http://www.gautel.net/jakob

Léa Le Bricomte

avec des élèves du lycée Chérioux

« There is a garden in my mind » est un projet de Léa Le Bricomte avec la classe de Terminale BAC PRO Horticulture du lycée Adolphe Chérioux, Vitry-sur-Seine.
Novembre 2016 – mai 2017

Le projet

Le MAC VAL souhaitait engager avec Léa Le Bricomte et les élèves une réflexion sensible sur l’image/la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes et de leur futur métier ainsi que sur les espaces dans lesquels s’effectue leur apprentissage au sein du lycée.
Nous avons invité Léa Le Bricomte car sa recherche artistique questionne et réinvente, par des agencements, des déplacements, des glissements symboliques extrêmement efficaces, la relation de l’individu à son identité, au collectif, à l’environnement, au vivant. La dimension performative de son travail a permis d’engager les élèves à inventer, à investir une identité possible.

Les élèves sont passés par un processus d’exploration sur la relation entre corps et paysage. L’utilisation des plantes comme matériau plastique a permis aux élèves de créer des compositions abstraites ou figuratives en prenant leur visage comme support. Ce travail a abouti à une série de portraits qui rappellent plus ou moins directement aussi bien des références à des artistes contemporains que des références plus historiques : les pratiques rituelles sur le corps telles que le tatouage, l’inclusion la scarification, les costumes d « hommes sauvages » et bien entendu, les nombreuses traditions du masque. Au cours de cet atelier, les plantes sont devenues des outils et le corps un support, mettant en question la place des élèves et leur relation avec le vivant. Les élèves ont ensuite créé des maquettes représentant les différents chantiers qu’ils construisent dans la section horticole. Par la maquette, l’espace du paysage a été réduit à l’échelle de leur propre corps, permettant une appropriation physique et visuelle.
La dernière étape a consisté à chercher avec les élèves comment leurs corps-maquettes pouvaient, dans un jeu de basculement, devenir une partie du paysage de la section horticole. Par la position allongée, par la fusion de la maquette dans son environnement, ce sont les systèmes d’opposition et d’identification vivant/inerte ; animal/végétal ; horizontal/vertical qui sont remis en cause

Pour des informations complémentaires sur le travail de Léa Le Bricomte : http://lealebricomte.tumblr.com

We Are The Painters

avec des habitants de Bonneuil

« Des pinceaux, des lettres, des paysages » est un projet hors-les-murs mené par le collectif d’artistes We Are The Painters au centre commercial République à Bonneuil, réalisé avec les habitants et avec Valophis Habitat, bailleur social.

Le projet

Dans le cadre du plan de rénovation urbaine de Bonneuil, la galerie marchande située avenue de la République sera démolie début 2015. Ce centre commercial est actuellement presque vide. Un projet global d’animation de cet espace, visant à éviter l’impression d’abandon et de dégradation a réuni de nombreux acteurs de la ville autour de plusieurs projets d’embellissement, d’occupation, de rencontre et d’animation. Dans ce contexte, une demande de fresque réalisée par les habitants, a été formulée par la Mairie. Le MAC VAL a donc proposé de monter un atelier de "peinture collective" conçu et mené par un artiste. En partenariat avec Valophis Habitat, bailleur social, partenaire du projet, a dégagé un budget pour les honoraires et pour la production de la fresque. Ce projet a également été mis en place avec la collaboration de l’Amicale des locataires et la MJC de la cité concernée qui ont été des relais important pour la mobilisation des habitants à la fresque. En effet, ce projet a regroupé divers publics : des familles, de jeunes adultes, des adolescents ainsi que des enfants âgés de 5 à 11 ans.

Le principe de ce projet fut réaliser une fresque non pas à la manière du street art mais plutôt en utilisant les techniques traditionnelles de la peinture sur toile. Pour cela, une toile de 7 mètres sur 2,5 mètres a été fixée sur l’un des murs du centre commercial. Les artistes du collectif « We are the painters » ont pensé et mis en place un protocole de peinture qui a permis à chacun des participants de peindre librement à partir de l’inscription de leur prénom sur la toile.

L’expérience a été nourrie par une visite du MAC/VAL comportant une projection de vidéos d’artistes sur le thème de la démolition/construction. Un membre de l’équipe des publics du MAC/VAL a été présent tout au long du projet. Un local sur place a été mis à disposition pour se réunir et stocker le matériel.

Cet atelier a été filmé du début à la fin. La vidéo montée a été diffusée au MAC VAL lors des journées du patrimoine, le 20 et 21 septembre 2014. Un groupe d’enfants de la MJC de Bonneuil s’est rendu au musée le samedi 20 septembre en présence des artistes et d’une représentante de Valophis.