Projets en cours

« De l’endosquelette à l’exosquelette »

Un projet de Cynthia Lefebvre

Avec des adultes du Foyer J. Olivier de Nogent-sur-Marne et des enfants du Centre de loisirs Marcel Cachin de Vitry-sur-Seine, dans le cadre de l’opération estivale « C’est mon patrimoine ».
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).

Août 2022

L’artiste Cynthia Lefebvre est intervenue auprès des résidents adultes du Foyer Jacqueline Olivier de Nogent-sur-Marne et des enfants de 9 à 11ans du Centre de loisirs Marcel Cachin de Vitry-sur-Seine.
Au cours de cet atelier de deux fois deux jours, Cynthia Lefebvre a proposé à des adultes en situation de handicap et à un groupe d’enfants de centre de loisir de modeler de l’argile blanche. Après avoir découvert quelques œuvres de l’exposition « A mains nues » ainsi que le travail de l’artiste, cette dernière leur a présenté de nombreuses images d’os, de squelettes, d’exosquelettes, de carapaces de crustacés ou d’insectes ainsi que des moulages d’os humain en résine. L’idée était de partir des os tels qu’ils sont et de les reproduire en les modelant avec l’argile. Il s’est ensuite agi de les augmenter, de les transformer, de les fusionner pour en faire des sortes de prothèses, d’armures, de bijoux ou de carapaces. Les productions, une fois sèches furent reliées par des fils de coton, de nylon ou de fer pour être porté à même le corps par les résidents du foyer ou par les enfants. L’artiste a ainsi réalisé des portraits de chaque participant, devenu modèle et support de la sculpture.

Découvrez ici le travail de Cynthia Lefebvre

« Pure Fresnésie »

Un projet de Céline Ahond

Avec des détenus de la Maison d’Arrêt de Fresnes.
En partenariat avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation du Val-de-Marne (SPIP94).

Juillet 2022

La rencontre est au cœur du travail de Céline Ahond. Elle crée ainsi souvent au sein d’expériences collectives. À travers une production à la fois plastique et textuelle, cet atelier avait pour objectif d’explorer le rapport au corps des participants par le prisme du langage.
Le premier jour, de faux téléphones en carton sont fabriqués – jouer à faire semblant fait partie intégrante de la pratique de Céline Ahond. Ces téléphones permettent d’instaurer un espace où il est possible de s’exprimer dans le cadre du processus créatif tout en préservant son intimité. Ces objets sont réutilisés au fil des six séances pour des temps d’échanges performatifs. Tout au long de l’atelier, les participants produisent des textes autour de parties du corps. Ils les dessinent et les peignent, les mettent en relation avec leurs écrits. L’ensemble des travaux est réuni pour constituer un livret collectif.

Quelques pages du livret "Pure Frésnésie"
PDF - 27.6 Mo
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Découvrez ici le travail de l’artiste.

Atelier Dazzle

Un projet du collectif Hackstub

Avec des enfants de Vitry-sur-Seine et des publics du musée, dans le cadre de l’opération estivale « C’est mon patrimoine ».
Avec le soutien du Ministère de la Culture et de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT).

Juillet 2022

Hackstub est un hackerspace strasbourgeois qui mène un travail d’éducation populaire (ateliers, conférences, projections, autoformation) dans une perspective critique et émancipatrice des technologies. Pour résumer, permettre aux populations de contrôler les machines, plutôt que l’inverse.
Au MACVAL, le collectif a proposé à des pré-ados de Vitry ainsi qu’au « public de hasard » croisé dans le hall du musée, d’expérimenter une technique de maquillage qui permet de tromper les algorithmes : le Computer Vision Dazzle.

La plupart des participant-es possédaient un smartphone sans être pour autant averti-es des enjeux de partager selfies ou vidéos. La création d’un maquillage qui ne correspond pas aux standards de la mise en valeur du visage et de sa symétrie est également une approche nouvelle.

Chaque jour, après une discussion pour se sensibiliser aux enjeux de la reconnaissance faciale, les participant-es ont expérimenté différentes techniques de maquillage : formes permettant de couvrir le visage en cassant sa symétrie (avec maquillage gras coloré, pinceaux, éponges, scotchs et pochoirs en papier autocollant), collages pour créer des « excroissances » sur le visage (papiers colorés et colle à faux-cils), gommettes (pour réfléchir la lumière) … Les participant-es ont ensuite testé leur maquillage dazzle à l’aide de différents sites ou applications – sans capture d’image – puis ont posé pour des photos individuelles, qui sont diffusées superposées les unes aux autres.

L’écriture du hasard

Un projet de Marie Astre

Avec la classe de 5e3 du collège Camille Claudel à Paris et Laure Playoust, professeure d’arts plastiques.

« L’écriture du hasard » a été inspiré par l’exposition « À mains nues » et, en particulier par l’œuvre de Gaëlle Choisne, La larme arc-en-ciel, 2021.
Dans son travail, Marie Astre met en place des protocoles performatifs dans lesquels les protagonistes sont autonomes. Au MAC VAL, elle a sélectionné des objets qui mesurent et structurent notre expérience du temps et de l’espace : une boussole, un chronomètre, une loupe, une lampe frontale, un sifflet. Des règles du jeu ont été créées par les élèves pour activer ces objets et générer des mouvements et des échanges sur La larme arc-en-ciel. L’œuvre de Gaëlle Choisne est ainsi devenue le lieu d’une partition de gestes, de regards et d’attitudes.
Le tournage s’est déroulé dans les salles du musée avec deux groupes à chaque fois : l’un jouant les différents éléments de la partition, l’autre occupant les fonctions techniques du son et de la lumière. Aux yeux des autres visiteurs, tous devenaient des performeurs mettant en activité l’œuvre-podium de Gaëlle Choisne.
Tout au long du projet, les élèves avaient un carnet dans lesquels ils accumulaient des notes, des croquis et des dessins. Les carnets ont servi à réaliser une édition limitée, chaque élève personnalisant la couverture de l’un des 21 exemplaires pour en faire un objet unique.

© Gaëlle Choisne pour La larme arc-en-ciel, 2021

Découvrez le travail de l’artiste ici.

« Des ex-voto pour Sequana »

Un projet de Yan Tomaszewski

Avec les élèves de la classe préparatoire aux écoles d’art des Écoles Municipales d’Art (EMA) de Vitry-sur-Seine.

25-28 octobre 2022

Pendant quatre jours, Yan Tomaszewski partage avec les élèves ses recherches autour de Sequana, déesse de la Seine. Á l’époque gallo-romaine, cette-dernière était vénérée en tant que divinité guérisseuse : ex-voto et offrandes lui étaient dédiés.
Alors que plusieurs communautés luttent actuellement à travers le monde pour faire reconnaitre les droits juridiques de certains fleuves, Yan Tomaszewski s’interroge sur les relations qui peuvent se tisser aujourd’hui entre humains et « entités naturelles ».
Il propose aux étudiantes et étudiants d’actualiser la pratique de l’offrande à Sequana. Le groupe conçoit des ex-voto, offerts ensuite au fleuve lors d’une performance sur les rives du Port-à-l’Anglais à Vitry-sur-Seine. Cire d’abeille, bois et charbon de bois, fleurs, pigments naturels sont quelques-uns des matériaux utilisés.

Le projet autour de Sequana se déploie avec et auprès de plusieurs participants et publics. Dans le cadre de ce projet, Yan Tomaszewski active notamment une performance reliant le MAC VAL à la Seine, à l’occasion de la Nuit Blanche le 3 juin 2023.

Découvrez ici le travail de l’artiste

Photos © Yan Tomaszewski, Iris Medeiros et Sou-Maëlla Bolmey

« Club Sandwich »

Un projet de Yoan Sorin

Avec les élèves de première Bac pro Brevet des Métiers d’Art- Décor peint et leurs professeures Camille Caron et Olympia Angot, Lycée Adolphe Chérioux, Vitry-sur-Seine.
Avec le soutien de la délégation à l’action artistique et culturelle (DAAC) du rectorat de Créteil.

Du 31 mai au 3 juin 2022

En résonnance avec l’exposition « Modern Lovers » de Karina Bisch et Nicolas Chardon, Yoan Sorin propose aux élèves de créer des peintures à revêtir. Les créations s’inspirent de formes de la culture visuelle : les « peintures à porter » de Karina Bisch, certaines pièces des avant-gardes artistiques du début du 20e siècle, les décors passe-tête des foires, les pancartes politiques, ou encore les costumes des « hommes sandwichs » porteurs de messages publicitaires à même leur corps dans l’espace public.
La pratique artistique de Yoan Sorin se veut la plus intuitive possible, contournant l’idée de savoir-faire. Il envisage les workshops comme des collaborations reposant sur les connaissances et appétences de chaque personne participante. Le workshop se déroule à la fois dans la classe-atelier au lycée Adolphe Chérioux et au musée, avec les moyens du bord.
Au lycée, les élèves conçoivent les structures portables qui viendront accueillir les peintures. Ils puisent idées, formes et couleurs dans les salles d’exposition et composent leurs propres matières picturales à base de pigments et de liant. Une fois achevées, les productions sont portées dans les espaces du musée devenu décor pour les prises de vues. Les photographies, les croquis et les documents de travail sont regroupés dans un fanzine collectif qui garde une trace des productions des élèves.

Quelques pages du fanzine « Club Sandwich ».
PDF - 32.2 Mo
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Découvrez ici le travail de l’artiste.

Photos © Camille Caron et Sou-Maëlla Bolmey

Diner de Famille

Un projet de Charlotte El Moussaed

Avec les élèves de la classe de seconde 2MRC3 du Lycée Professionnel Jean Macé à Choisy Le Roi et leurs professeures Floriane Sage et Nadine Luc.
Avec le soutien de la délégation à l’action artistique et culturelle (DAAC) du rectorat de Créteil.

De novembre 2021 à juin 2022

Diner de Famille est un projet de l’artiste Charlotte El Moussaed et des élèves de seconde du Lycée Professionnel Jean Macé à Choisy Le Roi. Il a été pensé en lien avec l’exposition de Taysir Batniji « Quelques bribes arrachées au vide qui se creuse » 19 mai 2021 -9 janvier 2022 et l’exposition « A mains nues », 9 janvier 2022- 2 avril 2023.

Prévu au cours de l’année scolaire 2021-2022, le projet a abouti à la création d’une nappe et la réalisation d’un film « Diner de famille ». A partir des discussions sur la nourriture et les souvenirs de repas pris par les élèves avec leurs amis ou en famille, les jeunes ont élaboré les collages formant le motif de la nappe. Cette dernière a constitué l’élément de décor et de partage du film "Dîner de famille". Enfin, lors d’une dernière rencontre à Choisy le Roi, au bord de l’eau, les élèves s’écoutent raconter ces moments de partages liés à leurs pratiques culinaires.

Découvrez ici le travail de l’artiste.