« Bis repetita placent »

Festival au MAC VAL
Vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 avril 2016

« Bis repetita placent » est ce célèbre aphorisme inspiré par l’Art poétique d’Horace (circa 13 ap. J.-C.), dans lequel le poète déclare que telle œuvre ne plaira qu’une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours.

Le Festival « Bis repetita placent », articulé autour d’un colloque, de rencontres, de projections et de performances, propose de réfléchir sur les processus de création, de médiation et de transmission de l’art contemporain à partir de la reprise et de la figure de l’interprète, l’un des fils rouges tendus par l’exposition des œuvres de la collection « L’Effet Vertigo », à l’occasion des 10 ans du MAC VAL.

Pratique historique séculaire dans les processus de création et de transmission, pourquoi ces pratiques de la reprise sont-elles pourtant si souvent questionnées, attaquées ou suspectées dans le champ de l’art contemporain ? Peut-être parce qu’elles flirtent avec l’autorité des faits historiques, l’anachronisme, le plagiat, l’aura de l’original, l’amateurisme, la répétition, la liberté de création ? Peut-être aussi et surtout parce qu’elles mettent à mal l’idée d’une histoire de l’art linéaire où l’emprunt et autres procédés citationnels furent jugés de manière morale et souvent péjorativement ? L’idée du remake cinématographique ou de la reprise musicale peuvent-ils être transposables dans les arts plastiques ? Comment le musée, instance de patrimonialisation et de rémanence peut-il conserver un geste, une performance, une pratique culturelle voués au mouvement, sans le répéter au risque de sa désactivation ou de sa folklorisation ? La copie, l’imitation furent les modèles de transmission académique des beaux-arts. La modernité a bousculé cette pratique prônant l’invention et une table-rase du passé. La reprise, entre répétition active et relecture post-moderne, propose une expérience de l’art basée sur un nouvel usage de son histoire, une conception de l’œuvre comme matériau, document, événement, partition, nécessairement dynamique.

Photo © Cynthia Chung

Présentation

« Bis repetita placent » est ce célèbre aphorisme inspiré par l’Art poétique d’Horace (circa 13 ap. J.-C.), dans lequel le poète déclare que telle œuvre ne plaira qu’une fois, tandis que telle autre répétée dix fois plaira toujours. La question est donc d’emblée liée au croisement du plaisir esthétique, des processus de création et de transmission, de la reprise et de la répétition. Reprendre (ses esprits) pour résister à l’ennui de la répétition. Reprendre pour déplacer, faire éclater, réparer, corriger le tir, reprendre quelqu’une, réveiller, redire avec d’autres mots, refaire, recréer, faire du même un autre, et non pour plaire, séduire les appétits bourgeois et perpétuer les archaïsmes. Offrir au regardeur, au lecteur, au spectateur, au public, la possibilité d’être repris, de revivre une expérience, de jouer, en tant qu’interprète, avec les mécanismes mémoriels et d’inscription de l’œuvre dans le temps.

Le Festival « Bis repetita placent », articulé autour d’un colloque, de rencontres, de projections et de performances, propose de réfléchir sur les processus de création, de médiation et de transmission de l’art contemporain à partir de la reprise, l’un des fils rouges tendus par l’exposition des œuvres de la collection « L’Effet Vertigo », à l’occasion des 10 ans du MAC VAL.
« C’est le sujet de l’interprète qui est au cœur des œuvres et qui interpelle dans un même mouvement, celui qui regarde et qui fait exister toute l’œuvre d’art. » (Alexia Fabre, conservatrice en chef du MAC VAL).

Face à leur récurrence dans les pratiques artistiques, la reprise et ses avatars – répétition, remake, reenactment, reconstitution, réappropriation - ont fait l’objet d’expositions et de nombreuses recherches. Largement étudiée et théorisée dans les domaines de la création où la notion de répertoire constitue le socle de leur développement et historiographie, à savoir le cinéma et la musique, la reprise est également pour le champ chorégraphique, un puissant terreau de travail et de réflexion. Le danseur et chorégraphe Boris Charmatz, en a notamment fait le point d’ancrage du Musée de la danse à Rennes, déplaçant ainsi les problématiques patrimoniales au domaine des arts vivants, de leur transmission, de leur conservation par leur réitération.

Pratique historique séculaire dans les processus de création et de transmission, pourquoi ces pratiques de la reprise sont-elles pourtant si souvent questionnées, attaquées ou suspectées dans le champ de l’art contemporain ? Peut-être parce qu’elles flirtent avec l’autorité des faits historiques, l’anachronisme, le plagiat, l’aura de l’original, l’amateurisme, la répétition, la liberté de création ? Peut-être aussi et surtout parce qu’elles mettent à mal l’idée d’une histoire de l’art linéaire où l’emprunt et autres procédés citationnels furent jugés de manière morale et souvent péjorativement1 ? L’idée du remake cinématographique ou de la reprise musicale peuvent-ils être transposables dans les arts plastiques ? Comment le musée, instance de patrimonialisation et de rémanence peut-il conserver un geste, une performance, une pratique culturelle voués au mouvement, sans le répéter au risque de sa désactivation ou de sa folklorisation ? La copie, l’imitation furent les modèles de transmission académique des beaux-arts. La modernité a bousculé cette pratique prônant l’invention et une table-rase du passé. La reprise, entre répétition active et relecture post-moderne, propose une expérience de l’art basée sur un nouvel usage de son histoire, une conception de l’œuvre comme matériau, document, événement, partition, nécessairement dynamique.

1Voir l’article de Thierry Davila «  Histoire de l’art, histoire de la répétition  », in Fresh Theory II, Editions Léo Scheer, 2006, p. 189-205.

Programme

Vendredi 1er avril

« Transmission, création, pratiques de la reprise »
Colloque


Auditorium

—  10h
« De la copie au museum selfie : la puissance d’émancipation de la reprise »
Introduction par Stéphanie Airaud, responsable des publics et de l’action culturelle au MAC VAL.

—  10h30
« Caramba, encore raté ! », réflexions à partir d’un fétiche arumbaya
Pierre Pinchon, maître de conférence en histoire de l’art, Aix-Marseille Université, UMR Telemme-CNRS.

—  11h – 13h
« La propriété intellectuelle porte-t-elle atteinte à la liberté d’expression ? »
Table-ronde conçue et modérée par Agnès Tricoire, avocat à la cour, avec Valérie-Laure Benabou, professeur de droit, Marie Courboulay, Présidente de la 3e chambre du TGI de Paris, Marie Desplechin, écrivain, Jakob Gautel, artiste, Jacinto Lageira, professeur en esthétique, Denys Riout, historien de l’art.

—  Apologie pour le plagiat, Anatole France
Lecture d’Agnès Tricoire

—  13h – 14h30 : pause déjeuner

—  14h30 – 15h
« All by myself, ou la reprise comme processus d’individuation »
Conférence de Matthieu Saladin, artiste, musicien, maître de conférences en arts sonores à l’université Paris 8.

—  15h – 16h15
« La reprise, pratique de la réparation »
Discussion avec Joana Hadjithomas et Khalil Joreige​, artistes, animée par Sandra Delacourt, docteure en histoire de l’art, critique, enseignante à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Tours (TALM).

—  16h30 – 18h
« Imitation contre invention à l’école »
Table-ronde avec Sylvie Fanchon, Marie-José Burki, Anne Rochette, artistes, enseignantes à l’ENSBA (Paris) et microsillons, artistes, responsables du Master TRANS à la HEAD (Genève).

—  What Shall We Do Next ? (Séquence #3)
Julien Prévieux, performance
Avec Marion Carriau, Sophie Demeyer, K Goldstein, Kate Moran.
Cette performance prend comme point de départ des gestes « déposés ». L’artiste a imaginé une chorégraphie en prélevant, sur le site de l’agence américaine de la propriété industrielle, les gestes brevetés par des entreprises. Véritable « archive des gestes à venir », cette performance est l’occasion pour Julien Prévieux de s’interroger sur la propriété de nos gestes les plus banals et sur la manière dont nous sommes amenés en permanence à changer le répertoire de nos « techniques du corps ». Il s’agit de montrer de quoi notre avenir corporel pourrait être fait, comment nous bougerons nos mains ou nos yeux dans cinq ou dix ans et de se poser la question suivante : à qui appartiennent nos gestes ?
Durée : 20 min

Cocktail


Samedi 2 avril

—  12h – 19h
Registres
Action par Philippe Artières, historien (CNRS/EHESS, Paris)
Avec Nicolas Geny, comédien.
Exposition de la collection
En continu

—  15h
Sounds of war, 2014-2016
Léa Le Bricomte, performance
Sounds of war est une œuvre composée de cent obus datant de la Première Guerre mondiale. La sculpture devient performance lorsque Léa Le Bricomte invite une douzaine de musiciens à jouer une musique nouvelle en révélant « le potentiel des obus reprogrammés en instruments de paix. » L’intervention du corps, l’exécution de gestes ancestraux, l’activation sonore et l’écoute du public engendrent la mutation de l’œuvre. Par le déplacement des fonctions et des symboles, nous assistons à la réactivation de différentes traditions. Décontextualisées et reformulées, les pratiques du mandala et du bol chantant tibétain sont réinscrites dans une création à la fois personnelle et collective.
Vestibule
Durée variable

—  15h30
What Shall We Do Next ? (Séquence #3)
Julien Prévieux, performance
Auditorium
Durée : 20 min

—  16h
Obstacle suivant
Vincent Thomasset, performance
Création
Vincent Thomasset propose une traversée, ou encore, un parcours à revers qui lui permet de s’interroger sur sa pratique et plus spécifiquement sur les motifs et procédés qui reviennent au fil de son travail dans lequel la notion de reprise est convoquée à plusieurs titres. Que ce soit sous la forme d’une « reprise d’équitation », lors de la réutilisation de textes, ou encore en reprenant une performance problématique, rejouée cette fois par des protagonistes différents, à l’image de la reconstitution d’une scène de crime. Un moment de partage à la fois discursif, poétique et performatif !
Exposition de la collection
Durée : 30 min

—  16h
« Bis repetita »
Visite guidée de l’exposition des œuvres de la collection « L’Effet Vertigo »
Exposition de la collection
Durée : 1h

—  17h
« Reprise, réactivation du geste »
Rencontre avec Julien Prévieux, artiste.
Salon
Durée : 30 min

—  17h30
Variations
Encyclopédie de la parole, conférence performée (création)
Conception et performance : Frédéric Danos, Emmanuelle Lafon.
Sur les principes d’analyse et de restitution chers à l’Encyclopédie de la parole, Variations propose de performer un document de la collection de l’Encyclopédie à travers un ensemble de partitions de « reprise » du dit-document. Commentaires, transcriptions, translations, a priori et digressions seront au programme.
Auditorium
Durée : 20 à 30 min


Dimanche 3 avril

—  14h – 19h
What Shall We Do Next ? (Séquence #3)
Julien Prévieux, performance
Exposition de la collection, 1er étage
Durée : 20 min

—  15h – 18h
MY WAY - Ça reprend.
Frank Lamy, action
My Way (1968) est l’adaptation en langue anglaise par Paul Anka de Comme d’habitude (1967, Jacques Revaux, Claude François/ Gilles Thibaut). David Bowie avait été sollicité dans un premier temps pour en faire l’adaptation. De ce projet avorté on retrouve des réminiscences dans Life On Mars (Hunky Dory, 1971).
En changeant de langue, la chanson, une des plus reprise au monde, devient une sorte d’apologie de la singularité absolue. « I did what I had to do, but more than this I did it my way ». Quoi de commun entre Frank Sinatra, Nina Hagen, Luiciano Pavarotti ou Nana Mouskouri ?
Une seule chanson, jouée sans relâche, par ordre alphabétique d’interprète, installant une expérience du temps dilaté, de l’écoute flottante. Différence et répétition.
À la Folie, restaurant du MAC VAL.

—  15h – 18h
Série Ombre de mémoire
Sépànd Danesh, performance
Exposition de la collection
Durée variable.

—  15h
Sounds of war, 2014 - 2016
Léa Le Bricomte, performance
Vestibule
Durée variable

—  15h30
Le Tour du Monde des Danses Urbaines en 10 villes
Cecilia Bengolea, François Chaignaud, Ana Pi, conférence performance
Avec Dalila Cortes
Avec ce projet performatif et didactique, il s’agit d’élargir la perception des danses urbaines, en déjouant l’équivalence réductrice entre danse urbaine et hip hop. Sans prétendre être exhaustive, cette conférence dansée donne un tour d’horizon d’une sélection de danses urbaines : le Krump à Los Angeles, le Dancehall à Kingston, le Pantsula à Johannesburg ou encore le Voguing à New York... Ce tour du monde prend la forme d’une conférence dansée interprétée par Dalila Cortes. Par des changements de costumes, des explications factuelles, des incarnations, et des moments dansés, entre reprises didactiques et réinterprétation d’un répertoire, Ana Pi évoque la complexité de ces danses urbaines, avec enthousiasme, empathie et simplicité.
Chorégraphies : Ana Pi, Cecilia Bengolea, François Chaignaud
Interprétation : Dalila Cortes
Montage Vidéo : Ana Pi
Production : A-CDC / Association des Centres de Développement Chorégraphique : Art danse - CDC Dijon Bourgogne, La Briqueterie - CDC du Val-de-Marne, Le Cuvier-CDC d’Aquitaine, L’échangeur-CDC Picardie, Le Gymnase | CDC Roubaix-Nord Pas de Calais, Le Pacifique | CDC Grenoble, CDC Paris Réseau en préfiguration (Atelier de Paris-Carolyn Carlson, L’étoile du nord, Micadanses-ADDP, studio Le Regard du Cygne-AMD XXe), Pôle Sud - CDC Strasbourg en préfiguration, CDC Uzès danse, et sur une proposition du CDC Toulouse/Midi-Pyrénées.
Auditorium
Durée : 1h15
Tout public, à partir de 10 ans

—  16h
« Bis repetita »
Visite guidée de l’exposition des œuvres de la collection « L’Effet Vertigo »
Exposition de la collection
Durée : 1h

—  16h30
Notre danse in situ
Mylène Benoit, performance
Proposition in situ dans les espaces du musée à partir des ingrédients de Notre danse, création pour 5 danseurs et un musicien.
Dans Notre danse, nous voulons retourner vers le lieu d’où vient la danse, pour s’interroger sur le pouvoir de la danse lorsqu’elle se pratique comme un geste essentiel : quelle danse emporterions-nous sur une île déserte ? Quel mouvement, quels chants, pourront tous nous rassembler, nous ressembler, nous représenter ? Nous voulons constituer une tribu, inventer des corps augmentés de nos bruits, de nos pensées et de nos gestes nécessaires. Nous rêvons de créer une langue, une danse chorale et sonore, qui viendrait de loin, comme tirée d’un fond commun. Un folklore inédit. Notre danse.
Conception : Mylène Benoit Conception musicale : Nicolas Devos et Pénélope Michel (Cercueil/Puce Moment)
Interprétation : Julien Andujar, Maeva Cunci, Alexandre Da Silva, Célia Gondol, Nina Santes
Assistanat artistique : Magda Kachouche
Production : Contour Progressif
Avec le soutien de l’ADAMI et de la SPEDIDAM. Réalisé avec l’aide du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Nord-Pas de Calais. Contour Progressif est soutenue par la DRAC Nord-Pas de Calais, par la région Nord – Pas de Calais au titre de l’aide au programme d’activité et par la ville de Lille.
Exposition de la collection
durée : 40 min

—  17h30
« De retour »
Mickaël Pierson, historien de l’art, conférence
Revenir et revoir des œuvres déjà vues. Les comparer et mesurer les écarts avec son souvenir : « celle-là n’était pas présentée comme ça », « je voyais celle-ci plus grande », « plus petite », « moins jaune »… Ces petites défaillances de la mémoire, les déformations qu’elle produit servent de filtre pour regarder quelques œuvres (du MAC VAL et d’ailleurs) qui, du re-enactment (la reproduction d’une performance) au remake, font du retour leur principe de fonctionnement et placent la mémoire et ses errements au centre du projet.
Salon
Durée : 30 min

—  18h
GOO (Gymnastique pour Œil et Oreille)
Nicolas Fenouillat et Bruno Persat, performance
GOO, de la gymnastique pour œil et oreille.
GOO est une pièce performative composée d’un batteur et d’un mixeur en temps réel.
C’est une improvisation musicale qui n’aura pas d’autre existence que ce moment, un déballage énergique entre deux artistes qui ne travaillent jamais ensemble.
GOO est une hypothèse de chaos paradisiaque, de rencontre fortuite pas surréaliste du tout.
GOO ne sera pas un remake du disque de Sonic Youth.
GOO ne sera pas qualitatif, mais quantitatif sur 27 minutes et 45 secondes.
Ceux qui forment GOO partagent l’amour des oiseaux et des fleurs sauvages, et ceux qui feront.
GOO ne passeront pas à la postérité.
GOO s’en ira ensuite dans ses petits souliers.
Salon
Durée : 27 min 47 sec


À découvrir aussi pendant ces 3 jours...

—  Présentation du nouveau livre de Claude Closky, Pick & Hammer
Edition mfc-michèle didier, 2016
Accompagnée de la projection de Great Deals
En s’appuyant sur les vis-à-vis page paire, page impaire, cette publication confronte les résultats de la vente aux enchères de 300 œuvres d’art. Elle met en perspective choix (Pick) et marché (Hammer). Page 16 un IKB d’Yves Klein, page 19 Bingo d’Oscar Murillo, page 20 Blah Blah Blah de Mel Bochner, page 23 Bruce Lee : Fighting Spirit de Yan Pei Ming, page 34 The Graces de Joel-Peter Witkin, page 37 The Fake Rothko d’Adrian Ghenie, page 38 sans titre (Mur de brique) de Victor Vasarely, page 47 Triple Elvis de Jeff Koons, page 50 Empreinte de pinceau n° 50 de Niele Toroni, page 73 Picasso de Kang Hyung-Koo, etc.

—  Programme de films conçu par Érik Bullot
Confronté à ses possibles métamorphoses, le médium du cinéma n’aura cessé d’explorer sur un mode narratif, poétique ou allégorique, les différentes modalités de la reprise : renversement temporel, ritournelle, différence et répétition, jeu de citations, variations musicales. À travers quelques films de nature expérimentale, entre linéarité et circularité, improvisation et structure, ce programme propose une suite d’expériences temporelles paradoxales.
Le Film à venir, Raúl Ruiz, 1997, 9 min
River Rites, Ben Russell, 2011, 12 min
Sshtoorrty, Michael Snow, 2005, 20 min
Mutiny, Abigail Child, 1982-83, 10 min
Film Quartet/Polyframe, Antoni Pinent, 2006-2008, 9 min
Footnotes to a House of Love, Laida Lertxundi, 2007, 13 min

—  « La Face B de la performance », dispositif conçu par Marie Maertens
Dispositif sonore dans les espaces du MAC VAL, autour d’une sélection de performances présentées depuis 10 ans au musée.
« Le but n’est pas de relire et raconter les scènes du passé, mais d’ouvrir, voire de faire éclore un nouvel espace d’interprétation. Le mot « performer » recouvre une connotation sportive et s’associe à une notion de dépassement et, dans sa partie active et première, la performance représente toujours pour l’artiste une mise en danger. Dans cette deuxième lecture, elle prend un autre corps, plus distancié et se plonge dans une nouvelle histoire, à la manière d’un remix. La performance est l’acte 1 d’une scène dont on découvre un autre dénouement ».
Marie Maertens, commissaire d’exposition et critique d’art.
Avec les pistes sonores d’Étienne Charry, Guillaume Désanges, Esther Ferrer, Christophe Fiat, Nicolas Floc’h et Emmanuelle Huynh, Aurélie Gandit, Louise Hervé et Chloé Maillet, Joël Hubaut, Nicolas Frize, Matthieu Laurette, Xavier Veilhan.

—  Lancement de l’Audioguide universel printemps-été de Christophe Fiat
Création de Christophe Fiat, performeur et metteur en scène, compagnon poétique 2015 du MAC VAL, en collaboration avec Nicolas Fenouillat, au sein du projet POETRY. Avec le soutien de l’Ircam—Centre Pompidou.
En écoute sur le site Internet et sur les audioguides du musée, disponibles gratuitement à la billetterie, à partir du 1er avril 2016
Christophe Fiat livre pour le MAC VAL (avec la complicité de Nicolas Fenouillat) une création sonore conçue spécifiquement pour la saison Printemps-été 2016.
Immergé dans l’espace du musée, vous écoutez une œuvre. Elle vous accompagne dans votre déplacement de façon mentale, cérébrale. C’est comme une divagation qui vous est offerte au rythme de la voix de l’artiste, ni autoritaire, ni rassurante, à mi-chemin entre celle d’un acteur et celle de la récitation de poème selon le principe de la voix off façon Nouvelle Vague. Le MAC VAL devient ainsi un espace / temps où naît, entre réalité et fiction, une forme littéraire abrupte conçue comme une arme capable de transformer l’être humain en aventurier contemporain et de faire du musée un no man’s land jubilatoire, dernier rempart contre la barbarie.

Programmation artistique

Colloque « Transmission, création, pratique de la reprise »

Vendredi 1er avril, 10h - 19h

—  10h
« De la copie au museum selfie : la puissance d’émancipation de la reprise »
Introduction par Stéphanie Airaud, responsable des publics et de l’action culturelle au MAC VAL.

—  10h30
« Caramba, encore raté ! Réflexions à partir d’un fétiche arumbaya. »
Pierre Pinchon, maître de conférence en histoire de l’art, Aix-Marseille Université, UMR Telemme-CNRS.

—  11h – 13h
« La propriété intellectuelle porte-t-elle atteinte à la liberté d’expression ? »
Table-ronde conçue et modérée par Agnès Tricoire, avocat à la cour, avec Valérie-Laure Benabou, professeur de droit, Marie Courboulay, Présidente de la 3e chambre du TGI de Paris, Marie Desplechin, écrivain, Jakob Gautel, artiste, Jacinto Lageira, professeur en esthétique, Denys Riout, historien de l’art.

—  L’Apologie pour le Plagiat, Anatole France
Lecture par Agnès Tricoire

—  13h – 14h30 : pause déjeuner

—  14h30 – 15h
« All by myself, ou la reprise comme processus d’individuation »
Rencontre avec Matthieu Saladin, artiste, musicien, maître de conférences en arts sonores à l’université Paris 8.

—  15h – 16h15
« La reprise, pratique de la réparation »
Discussion avec Joana Hadjithomas et Khalil Joreige​, artistes, animée par Sandra Delacourt, docteure en histoire de l’art, critique, enseignante à l’Ecole supérieure des beaux-arts de Tours (TALM).

—  16h30 – 18h
« Imitation contre invention à l’école »
Table-ronde avec Sylvie Fanchon, Marie-José Burki, Anne Rochette, artistes, enseignantes à l’ENSBA (Paris) et Microsillons, artistes, responsables du Master TRANSmedia à la HEAD (Genève).

—  What Shall We Do Next ? (Séquence #3)
Julien Prévieux, performance
Avec Marion Carriau, Sophie Demeyer, K Goldstein, Kate Moran.
What Shall We Do Next ? (Séquence #3) est une performance qui prend comme point de départ des gestes « déposés ». L’artiste a imaginé une chorégraphie en prélevant, sur le site de l’agence américaine de la propriété industrielle, les gestes brevetés par des entreprises. Véritable « archive des gestes à venir », cette performance est l’occasion pour Julien Prévieux de s’interroger sur la propriété de nos gestes les plus banals et sur la manière dont nous sommes amenés en permanence à changer le répertoire de nos « techniques du corps ». Il s’agit de montrer de quoi notre avenir corporel pourrait être fait, comment nous bougerons nos mains ou nos yeux dans cinq ou dix ans et de se poser la question suivante : à qui appartiennent nos gestes ?
Auditorium

—  Cocktail

Publication

Deux livres plutôt qu’un

Bis repetita placent
Bis repetita placent
Bis repetita placent
Bis repetita placent

Le livre que vous tenez entre vos mains existe sous une autre forme. Pour accompagner le festival « Bis repetita placent », deux livres distincts ont été conçus dont les contenus sont rigoureusement identiques. Ils le sont a la virgule près a l’exception du numéro d’isbn ; cependant leur existence matérielle diffère de manière importante.

Avec les contributions de Stéphanie Airaud, Noémie Aulombard, Philippe Artières, Mylène Benoit, Julien Blanpied et Frank Lamy, Erik Bullot, Thibault Capéran et Alexandra Fau, Garance Chabert et Céline Poulin, Julie Crenn, L’Encyclopédie de la parole, Jean-Charles Massera, Microsillons, Pedro Morais, Mickael Pierson, Pierre Pinchon, Julien Prévieux, Matthieu Saladin, Vincent Thomasset, Agnès Tricoire.

Responsable des éditions au MAC VAL : Julie David

Création et conception graphique : Jérôme Saint-Loubert Bié

160 pages, 120 reproductions, 17 x 22 cm.
Prix : 10 euros

Retour en images sur le festival

Retrouvez en images le festival « Bis repetita placent ».
Photographies du portfolio © Marc Domage

Reportage vidéo


Le Département du Val-de-Marne.