— « Les racines poussent aussi dans le béton », exposition de Kader Attia
Pour cette exposition, Kader Attia imagine une réflexion, en forme de parcours initiatique, autour de l’architecture et de sa relation aux corps.
Quels regards porter sur les grands projets urbains de l’après-guerre, grands ensembles caractéristiques de ce qu’on appelle les cités dortoirs, qui incarnent des versions fortement digérées et abâtardies des théories et recherches modernistes et utopiques de la première moitié du 20e siècle, et dont les racines sont pourtant à chercher du côté des architectures de terres du Mzab aux portes du Sahara ? Que reste-t-il de l’utopie, du vivre ensemble ? Quelles relations ambivalentes entretient-on avec son espace de vie, privée ou publique, avec son histoire et ses racines ?
— Nouvelles œuvres dans l’exposition de la collection « Sans réserve »
Avec les œuvres de Kader Attia, Élisabeth Ballet, Hicham Berrada, Elina Brotherus, Claude Closky, Clément Cogitore, Zhao Duan, Sylvie Fanchon, Éric Hattan, Ann Veronica Janssens, Ange Leccia, Benoît Maire, Angelika Markul, Corinne Mercadier, Henri Michaux, Charlotte Moth, Jean-Luc Moulène, Marylène Negro, Jean-Christophe Norman, Cécile Paris, Dominique Petitgand, Françoise Pétrovitch, Franck Scurti, Tatiana Trouvé.
Dans le jardin, retrouvez les œuvres de Christian Boltanski, Mauricio
Pezo et Sofia Von Ellrichshausen, Eugène Dodeigne, Didier Marcel,
Nøne Futbol Club, Alain Séchas et la nouvelle œuvre de Sara Favriau
— Grout/Mazéas, invité de la collection
Depuis la fin des années 1990, Sylvain Grout et Yann Mazéas cosignent un ensemble d’œuvres et d’expositions où le factice se double de malice.
Jouant avec les principes et codes du cinéma, ils détournent décors et accessoires, révèlent les artifices du simulacre, mettent en abyme une filmographie partagée. Perméables au burlesque comme aux standards d’une culture populaire, ils puisent dans un fonds culturel commun, d’Alien aux déclarations de Myke Tyson, et pervertissent les clichés du genre. En écho à la thématique narrative de « Sans réserve », le duo nous propose ses dernières créations filmées : six vidéos réunies sous le titre générique « Black Bivouac », six foyers incandescents, six invitations immersives, comme autant d’amorces de récits en cours.
— Meiro Koizumi, artiste en résidence Meiro Koizumi est né en 1976 à Gumma (Japon), il vit et travaille à Yokohama (Japon). À travers ses photographies, vidéos, performances ou collages, l’artiste explore les tabous de la société japonaise et les traumas enfouis de l’histoire du pays. Il s’intéresse en particulier aux guerriers traditionnels ou modernes comme le samouraï, le kamikaze, personnages héroïques encore attachés à la personnalité de l’empereur. Il sonde également les non-dits de la seconde guerre mondiale et de la colonisation japonaise. Pendant sa résidence, l’artiste rencontre des adolescents accompagnés par le Service Municipal de la Jeunesse de Chevilly-Larue. Dans les échanges sur leur avenir, certains s’interrogent sur l’idée d’intégrer l’armée. Pour l’élaboration de son exposition présentée au musée, Meiro Koizumi leur propose une œuvre collaborative axée sur des interviews et un workshop. Le Tandem Paris-Tokyo est mis en œuvre par la Ville de Paris, la Ville de Tokyo et l’Institut français, en partenariat avec l’ambassade de France au Japon.