1963-1972
Acier inoxydable,
87,6 × 21,5 × 11 cm (tour).
Collection MAC/VAL,
musée d’art contemporain
du Val-de-Marne.
Photo © Marc Domage.
Tour-jardin II est une sculpture qui détourne
la forme ronde typique des tours de pierre ou
de brique : le cercle est brisé et les deux moitiés
sont superposées en sens contraire. Au lieu d’être
un espace fermé, la tour fait entrer le vide en
son milieu, tandis qu’elle s’ouvre à chacune de
ses extrémités. Le titre pourrait renvoyer aux
jardins suspendus de Babylone, construction
légendaire de l’Antiquité, comme à la projection
idéale d’un bâtiment collectif, dans lequel chacun
aurait son jardin individuel.
Marino Di Teana fut maçon avant de faire l’École
des Beaux-arts de Buenos Aires. Arrivé à Paris dans
les années 195O, il y développe un style personnel :
celui d’une sculpture architecturale qui peut aller
de la maquette à l’échelle monumentale. Il est
notamment l’auteur de Liberté, une œuvre en acier
de 21 mètres de haut érigée à Fontenay-sous-Bois
(Val-de-Marne).
Marino Di Teana s’inscrit dans l’héritage
du mouvement moderne de l’architecture.
Pour Le Corbusier (1887 – 1965) comme pour
les créateurs de l’école du Bauhaus (1919),
l’invention de nouvelles formes doit permettre
de changer la société et peut-être même l’homme.
Cette dimension utopique se retrouve dans
l’œuvre de Marino Di Teana.