Invitée dans le cadre de Nuit Blanche 2011, l’artiste a réuni simultanément, dans la cour du lycée Edgar Quinet du 9e arrondissement de Paris, dix sortes de danses différentes, interprétées par des danseurs amateurs équipés d’un système de sonorisation au casque et filmés par trois caméras. Dance (All Night, Paris) est tout autant une performance en live qu’une œuvre vidéo qui crée et observe un espace où coexistent la dissonance et l’harmonie.
Melanie Manchot s’intéresse à l’acte de danser en public et aux significations de cette expérience collective intrinsèque et indigène à toutes civilisations. Comme le souligne Barbara Ehrenreich dans son étude Dancing in the Streets (2007), les formes communautaires de célébration et de danse sont des rites puissants qui relient l’individu à la fois à soi-même et à un sentiment d’appartenance au collectif. La danse revêt des qualités subversives, défiant à la fois les codes sociaux et les normes qui régulent l’espace public.
Melanie Manchot, Dance (All Night, Paris), 2011.
Installation vidéo, 12’38”.
© Adagp, Paris 2018.