L’un est plasticien, l’autre danseuse et chorégraphe. Ils ont déjà collaboré ensemble et, pour cette performance du MAC VAL, développent une mise en scène de formes dissimulées, afin de confronter leur vision respective de l’espace.
C’est bien cette notion de la distance qui est souvent auscultée dans les créations d’Emmanuelle Huynh. Les corps se recherchent, s’épousent ou se repoussent, dans une certaine tension et un rapport à l’individuel ou au groupe. Dans le vestibule du musée, transformé pour l’occasion en véritable espace scénique, dont les visiteurs sont mis à distance, des formes humaines, recouvertes d’une matière plastique rouge et crissante, mènent un jeu d’approche, de séduction ou de combat… Métaphores du corps restreint et contraint, elles rentrent en connexion avec l’univers de Nicolas Floc’h. Ce dernier, qui exploite les champs de la sculpture et de l’installation, travaille souvent avec des danseurs. Il mène plus globalement une réflexion sur la multifonction, tandis qu’Emmanuelle Huynh s’intéresse aux « ressources » entre l’artiste et la société et ce que chacun s’apporte… Pour eux deux, le geste, qu’il soit dansé ou performatif, doit toujours s’inscrire en lien avec son contexte.